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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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LES JOURS ÉGYPTIAQCES 485<br />

semaine planétaire, on distingue mal leur apport particulier de<br />

la masse des superstitions populaires. Dégagée du comput des<br />

24 heures qui l'avait engendrée, et réduite à une courte liste de<br />

chronocrators quotidiens, la semaine échappait à leur mono-<br />

pole : chacun était libre d'y insérer les associations d'idées qui<br />

lui plaisaient *. Elle constitue un système de Y-x-za^ja-l indépendant,<br />

qui pouvait au besoin tenir lieu de tous les autres. Paul<br />

d'Alexandrie le juge propre à tout, qu'il s'agisse de contrats,<br />

engagements, procès civils ou criminels, rapports avec les auto-<br />

rités, voyages, batailles, mariages, maladies et autres incidents<br />

de l'existence. Les médecins surtout et chirurgiens y trouveront,<br />

suivant lui, d'utiles indications ^<br />

Le souvenir des chronocratories planétaires survit encore dans<br />

les noms des jours de la semaine et a chance de se perpétuer<br />

ainsi à jamais. Il n'en a pas été de même d'une superstition d'ori-<br />

gine obscure, invention astrologique ou pythagoricienne ou revi-<br />

viscence de quelque vieille croyance égyptienne, qui pénètre au<br />

commencement du Bas-Empire dans les calendriers officiels, celle<br />

des dies Aegyptiaci. On appelait ainsi 24 ou 25 jours, répartis à<br />

raison de deux par mois, mais irrégulièrement dans le cours de<br />

1. Les opportunités calculées d'heure en heure subsistent chez les astro-<br />

logues arabes. Cf., entre autres, Albohazen Haly (VII, ch. 100), qui déclare<br />

« l'heure de Mars » impropre à tout.<br />

2. Paul. Alex., 13. Voy. dans Ausone, De nominibus septem dierum (pp. 550-<br />

552 Toll.), l'amusante réfutation de l'aphorisme : demi de corpore oporlet \<br />

Ungiies Mercurio. barbam Jove, Cypride crines. Pourquoi, dit Ausone, Mercure<br />

n'aimerait-il pas les ongles crochus des voleurs, Jupiter, la barbe, et Vénus,<br />

les cheveux ? Plutôt le lundi et le mardi pour les ciseaux et le rasoir :<br />

Mavors imberbes, et calvos, Luna, adamasli... Sol et Saturnus nil obstanl<br />

iinguibus. Comme la semaine a traversé les siècles en s'adaptant à diverses<br />

religions, les associations d'idées ont été parfois retournées. Un joueur païen<br />

pouvait espérer le « coup de Vénus » plutôt le vendredi : mais Vénus ne<br />

disait rien de bon à un chrétien. J'ignore si la crainte, encore aujourd'hui<br />

si répandue, du vendredi a commencé par la peur de ce démon de la luxure,<br />

et pour combien y entre la mort de J.-C, placée un vendredi par la tradition,<br />

ou l'horreur pour le vendredi musulman. On rapporte que les Gnos-<br />

tiques jeûnaient les jours de Mercure et de Vénus, pour se garder de la<br />

-^•.XapYup£a xs xal ^•.l-r\8ovla. (Clem. Alex., Strom., VII, p. 316). Avec l'opinion<br />

qu'avaient les chrétiens des dieux du paganisme, ils auraient pu jeûner toute<br />

la semaine. On a remarqué aussi que S. Justin, parlant de la Passion, évite<br />

de prononcer le nom de « Vendredi » ; il tourne par xr^ Ttpô xf,; Kpovixfiî<br />

f,;i£pa. Constantin déclara jour férié le dies Solis (Cod. Theod., II, 8, l, ad<br />

ann. 321). L'Église a cherché à éliminer les noms païens des jours de la<br />

semaine, mais sans y réussir : même le dimanche {dies dominica) a gardé<br />

dans les langues germaniques le nom du Soleil [Sonntag-Sunday).

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