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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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LES STOÏCIENS 3i<br />

de Técliptique qu'à l'obscurité de ses oracles, celui de Pythios à<br />

la putréfaction que cause la chaleur humide et qu'arrête la cha-<br />

leur sèche. Ils enseignaient, du reste, en dehors de toute allé-<br />

gorie, que les astres sont des dieux vivants, bien supérieurs en<br />

intelligence à l'homme et agissant, en vertu de la sympathie<br />

universelle, sur sa destinée. La Terre était aussi pour eux une<br />

déesse, la vénérable Mère des Dieux, Rhéa, Démêler, Hestia.<br />

Leur foi, sur ce point, était assez sincère pour en. devenir into-<br />

lérante. Aristarque de Samos s'étant avisé de soutenir que la<br />

Terre tournait autour du Soleil, Cléanthe, alors scolarque,<br />

l'accusa d'impiété et voulut le faire condamner par les Athé-<br />

niens. On sait que ceux-ci, indulgents pour les bouffonneries<br />

mythologiques, ne l'étaient nullement pour les « athées ». Ce sont<br />

peut être ces clameurs qui ont ajourné à près de vingt siècles le<br />

triomphe des idées d'Aristarque et affermi la base de tous les<br />

calculs astrologiques K<br />

Mais ce qui prédestinait tout particulièrement les Stoïciens à<br />

se porter garants des spéculations astrologiques et à leur chercher<br />

des raisons démonstratives, c'est leur foi inébranlable dans<br />

la légitimité de la divination, dont l'astrologie n'est qu'une forme<br />

particulière. Ils n'ont jamais voulu sortir d'un raisonnement que<br />

leurs adversaires qualifiaient de cercle vicieux et qu'on peut<br />

résumer ainsi : « Si les dieux existent, ils parlent; or ils parlent,<br />

donc ils existent ^ » La conception d'êtres supérieurement intelli-<br />

gents, qui se seraient interdit de communiquer avec l'homme,<br />

leur paraissait un non-sens. Mais, tandis que le vulgaire ne<br />

cherche à connaître l'avenir que pour se garer des dangers<br />

annoncés et tombe dans la contradiction qu'il y a à prétendre<br />

modifier ce qui est déjà certain au moment où les dieux le pré-<br />

voient, les Stoïciens s'épuisaient eh vains efforts pour concilier<br />

la logique, qui mène tout droit au fatalisme, avec le sens pra-<br />

tique, qui demandait à la divination des avertissements utili-<br />

1. Peut-être les Stoïciens poussaient-ils la complaisance jusqu'à diviniser<br />

non seulement les étoiles, mais les figures des constellations : Singulas enim<br />

stellas numeras deos eosque aut beluarum nomine appellas, ut Capram, ul<br />

Nepam, ut Taurum, ut Leonem, etc. (Cic. Nat. Deor., III, 16, 40).<br />

2. Ce raisonnement est « la citadelle » des Stoïciens, qui ista sic reciprocan-<br />

tur, ut et si clivinatio sit, di sint, et si di sint, sit divinatio (Cic, Divin., I, 6).<br />

Si di sunt, est divinatio; stint autem di, est ergo divinatio (II, 17); autrement,<br />

les dieux ou ignoreraient l'avenir, ou n'aimeraient pas les hommes, à qui la<br />

divination est utile. Restait à prouver que la divination est utile (cf. ci-<br />

après, p. 33).

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