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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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S80 CHAP. XVI. — l'astrologie dans le monde romain<br />

C'est ainsi que les parties essentielles de Toutillage astrolo-<br />

gique, qui se trouvaient être à la fois les plus indispensables et<br />

les plus déraisonnables, — je veux parler des domaines plané-<br />

taires incrustés à poste fixe dans le Zodiaque et des propriétés<br />

spécifiques des « lieux » ou maisons du ciel, — non seulement<br />

s'imposèrent à la foi, mais échappèrent, ou peu s'en faut, à la<br />

discussion. Nous avons bien entendu un astrologue dissident<br />

objecter : comment les planètes, qui sont toujours en marche,<br />

auraient-elles des maisons * ? Mais les adversaires de l'astrologie<br />

n'ont pas su montrer aux gens disposés à n'admettre que des<br />

raisons d'ordre physique le néant de ces arcanes. On concevait<br />

encore, à la rigueur, avec la théorie des effluves rectilignes allant<br />

des astres à la Terre située au centre de la sphère, que des astres<br />

réellement présents sur un même rayon du cercle exerçassent<br />

une influence combinée : le fait était encore presque intelligible<br />

avec les ricochets que suppose la balistique des « aspects » ; mais<br />

il devenait foncièrement et irrémédiablement absurde avec la<br />

substitution des maisons, hypsomas, 6'pta et autres entités imagi-<br />

naires, à la présence réelle des planètes ^ Les raisonneurs ont<br />

manqué là une belle occasion de raisonner.<br />

Les principes généraux de l'astrologie une fois admis, les<br />

objections ne servent plus guère qu'à suggérer aux astrologues<br />

des perfectionnements de leurs procédés. Cicéron assure que les<br />

astrologues ne tiennent pas compte des lieux, mais seulement<br />

du temps, et que, pour eux, tous ceux qui naissent en même<br />

p. 334). S. Basile {In Hexaem. Homil., VI, 5-7) raille aussi le symbolisme<br />

zodiacal, mais pour aboutir à une conclusion sans portée. Est-ce que par<br />

hasard, dit-il, le ciel aurait emprunté ses propriétés actives aux animaux?<br />

On lui répondait : le ciel n'emprunte pas, il prête. Junctinus {op. cit, p. 7)<br />

affronte tranquillement l'objection. Qu'importe, dit-il, que les figures soient<br />

imaginaires, si les effets en ont été vérifiés par l'expérience? Révélation ou<br />

expérience, c'est toujours la preuve de fait opposée aux raisonneurs.<br />

1. Ci-dessus, p. 183, 1.<br />

2. Voici comment se glisse une affirmation absurde, à côté et sous le couvert<br />

d'une autre qui ne l'est qu'à moitié. Firraicus assure que Mars tempère ses feux<br />

au voisinage de Saturne. Soit ! Il se trouve dans l'alignement du courant froid<br />

émané de Saturne. Mais Firmicus admet, comme chose aussi naturelle, que<br />

l'effet est le même quand Mars se trouve dans « la maison » de Saturne absent:<br />

ecce cum ad Saturniim, cum efiam ad ejus venerit domum, ignés ejus natura<br />

alieni frigoris temperantur (1, 4, 7 Kroll). Encore pouvait-on prétendre, du<br />

côté des astrologues, que les domiciles ou les hypsomas avaient été choisis<br />

de tempérament conforme à celui des planètes propriétaires. Mais cette<br />

échappatoire faisait défaut pour les Spia, puisque chaque planète en possède<br />

dans chaque signe. Ici, on est dans l'absurde jusqu'au cou.

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