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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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484 CHAP. XIII. — INITIATIVES GÉNÉRALES<br />

s'empressa d'en effacer les origines, d'en faire remonter l'inven-<br />

tion aux grands révélateurs, Pythagore, Orphée, « Zoroaslre et<br />

Hystaspe », et, d'une manière générale, aux auteurs responsables<br />

de l'astrologie entière, les « Égyptiens et Chaldéens ». Il était bon<br />

aussi d'en cacher le mécanisme, un peu trop facile à comprendre,<br />

et de chercher toute espèce de raisons mystiques à l'ordonnance<br />

des chronocrators quotidiens. On ne se douterait guère, en lisant<br />

l'explication pythagoricienne de la semaine dans l'ouvrage de<br />

Jean de Lydie ^, que cet énorme fatras de raisons absconses,<br />

tirées des propriétés spécifiques des nombres, de 1 à 7, a été<br />

entassé après coup pour dissimuler le procédé enfantin, l'arithmétique<br />

puérile dont la semaine est le produit. On est comme<br />

étourdi par ce prétentieux bavardage, au milieu duquel sonnent<br />

haut les noms des philosophes cités tour à tour, et par l'air de<br />

bravoure en l'honneur du nombre 7 qui termine l'exposé. On<br />

regrette presque les vrais astrologues, qui sont aussi maniaques,<br />

mais d'esprit un peu moins trouble.<br />

Si l'on recherche quel parti ont tiré les astrologues de la<br />

à tête d'âne (Epiphan., Haeres.,2ù, 12). Comme il n'y a pas d'effet sans cause, la<br />

cause de cette opinion persistante me paraît suffisamment expliquée par l'association<br />

de deux idées : Juifs adorateurs de Saturne ; l'âne, animal voué àSaturne<br />

ou symbole de Saturne. Je ne prétends pas que l'attribution de l'âne à Saturne<br />

n'ait pas sa raison première dans l'identification de Saturne, Kaiwan chaldéen<br />

(ci-dessus, p. 478, 1) ou Baal cananéen, avec le Set-Typhon égyptien, dieu<br />

onocéphale (cf. R. Wiinsch, Sethianische Verfluchungstafebi [Leipzig, 1898],<br />

pp. 88 sqq.), ou avec Sabaoth, dieu à forme d'âne ou de pourceau, qui<br />

occupe le septième ciel (Epiph., Haeres., 26, 10); j'estime seulement que c'est<br />

l'association astrologique de l'âne et de la planète Saturne (ci-dessus, p. 318, 1),<br />

aisément vulgarisée, qui rend compte du préjugé populaire, et que cette<br />

association a été justifiée aux yeux des astrologues, toujours en quête d'affinités<br />

« naturelles », par l'assonance « naturelle » ô'voî-Kpôvoî. Ce jeu de mots<br />

aurait ainsi une importance historique, ce qui n'est pas pour étonner quand<br />

on songe à la place que tient encore dans le monde la phrase célèbre qui est<br />

Vimmobile saxum de la Rome chrétienne : Tu es Petrus, et super hanc petram<br />

aedificabo Ecclesiam meam (Matth., xvi, 18).<br />

2. lo. Lyd., Mens., II, 3-11 (pp. 14-27 éd. Bonn.). Cet auteur assure que les<br />

Pythagoriciens consacraient le 7«jour de la semaine à Apollon 'E65o[jLato

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