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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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STATIONS ET RÉTROGRADATIONS DES PLANÈTES 119<br />

Pour rendre le système intelligible et mettre par surcroît le<br />

lecteur à même de comprendre Ptolémée ou ses commentateurs,<br />

il faut recourir à une représentation graphique des mouvements<br />

apparents des planètes supérieures, comparés aux positions<br />

simultanées du Soleil. Le compas est seul à même de traduire le<br />

grec de Porphyre ou de Paul d'Alexandrie, et ce n'est pas, je<br />

radii violentia et retroire cogit vapore percussas. MuLto id magis in vespertino<br />

earum exortu, tolo Sole adverso, cum in summas apsidas expelluntur minimaeque<br />

cernuntur, quoniam altissime absunt, etc. (Plin., II, §§ 69-70). Pline<br />

se van!e d'être le premier à exposer cette théorie (a nullo ante nos reddila,<br />

§ 71). Sa part d'originalité consiste peut-être à avoir combiné deux systèmes<br />

dont chacun se sufBt à lui-même, le système des excentriques ou des épicycles<br />

et le système chaldéen. Ou bien, il n'a pas reconnu la presque identité de sa<br />

théorie avec celle qu'a recueillie Vitruvc (IX, 1), théorie plus conforme à nos<br />

idées modernes, en ce sens que la répulsion y est remplacée par l'attraction<br />

Vitruve rejette, au nom du bon sens, l'explication inepte qui prétendait que<br />

les planètes s'arrêtent quand le Soleil est trop loin d'elles, parce qu'elles ne<br />

voient plus leur chemin — aiu7it soient cum longiiis absit abstantia quadam,<br />

non lucidis itineribns errantia per ea sidéra obscuratis morationibus impediri.<br />

11 pense que, de même que la chaleur solaire attire les plantes et élève les<br />

vapeurs, de même le Soleil attire les planètes, les entraînant quand il est<br />

devant, les retenant quand il est derrière — eadem ratione Solis irnpetus<br />

vehemens, radiis trigoni forma porrectis, insequenles slellas ad se perducit et<br />

ante currenfes veluti refrenando retinendoque non palitur progredi, sed ad<br />

se cogit regredi et in alterius trigoni signiim esse. Mais pourquoi le trigone?<br />

Vitruve, embarrassé, assure que si les rayons solaires agissaient sous n'importe<br />

quel angle, propiora flagrarent (ci-dessus, p. 81, 3), et il cite Euripide à l'appui.<br />

En somme, le dogme astrologique s'impose à lui : il croit que le Soleil n'a<br />

d'action qu'en trigone, lorsque nec plus nec minus est ad quintum ab eo signo.<br />

Quant à Pline, son théorème est entaché de plus d'une erreur. Il enseigne,<br />

comme chose reconnue [convenit - confessum est, sans doute chez les péripatéticiens,<br />

cf. ci-dessus, p. 116), que les planètes sont au périgée et en mouvement<br />

accéléré in occasu vespertino; k l'apogée et en mouvement ralenti in<br />

vespertino exortu; ce qui est, si je ne me trompe (voy. tig. 1 et 2), le contrepied<br />

de la vérité. Ensuite, le inotus nonagenarius de Mars est une hypothèse<br />

improvisée. Astronomes et astrologues avaient remarqué la marche capricieuse<br />

de la planète, ses grandes inégalités de vitesse apparente, mais je ne<br />

vois, pour appuyer le dire de Pline, que Porphyre, qui place les « anomalies<br />

» (stations) de Mars à 82" ou 86» du Soleil (p. 184), et Paul d'Alexandrie<br />

(Gv et G 3 v) : oùSà yip Iv xaî

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