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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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622 CHAP. XVI. — l'astrologie dans le monde romain<br />

produit des jumeaux de sexe opposé et de destinées contraires;<br />

mais cette volée d'arguments passe à côté des astrologues assez,<br />

avisés pour tirer un voile sur le mystère de la conception et se<br />

contenter de spéculer sur l'horoscope de la naissance.<br />

Il a raison aussi, mais aussi inutilement, quand il signale une<br />

certaine incompatibilité logique entre la méthode génélhliaque,<br />

qui suppose tout préfixé au moment de la naissance, et celle des<br />

xaxapy at, qui prétend choisir pour nos actions le moment oppor-<br />

tun<br />

^. Ce sont des théories différentes, qui coexistaient et se com-<br />

binaient parfois, sans que personne se fût soucié de les ramener<br />

à l'unité. S. Augustin s'imagine toujours avoir affaire à une doc-<br />

trine arrêtée, immobilisée dans une orthodoxie qui permette de<br />

la saisir sous une forme précise et de la terrasser. Mais, hydre ou<br />

Protée, l'astrologie échappe de toutes parts à son étreinte. Il<br />

fallait l'atteindre dans son principe, nier résolument l'influence<br />

des astres ou soutenir que, s'il y en avait une, on n'en pouvait<br />

rien savoir. Cela, S. Augustin le fait, mais sans la conviction des<br />

« épicuriens » et la hardiesse des sceptiques d'autrefois; il le fait<br />

avec des réserves et des concessions qui rendent à l'adversaire le<br />

terrain conquis. Il déclare l'astrologie athée inacceptable même<br />

pour de simples déistes ^. Mais il ménage l'opiaion transaction-<br />

nelle qu'il sait avoir été celle de Plotîn et d'Origène, et on s'aper-<br />

çoit tout à coup, non sans surprise, que, au fond, c'est la sienne.<br />

Il clôt la discussion en disant que, si les astrologues « font si<br />

souvent des réponses admirablement vraies », ce n'est pas par<br />

l'effet de leur art chimérique, mais par l'inspiration des démons*.<br />

1. Augustin., Civ. Dei, V, 5-6.<br />

2. Augustin., Civ. Dei, V, 7. Jam illud quis ferai, quod in eligendis diebus<br />

nova quaedam suis actibus facta moliuntur? — Fecit ergo fatum quod non<br />

habebat, et ex ipsius facto cœpit esse fatale quod in ej'us nativitate non ftierat.<br />

— Vbi est ergo quod nascenti jam sidéra decreverunt? Cf. ci-dessus, p. 488, 1.<br />

Ptoléniée avait évité cette contradiction en ne s'occupant pas des xa-rapy «i.<br />

3. On entend, dit-il, par fatum, dans le langage courant, vim positionis<br />

siderum - - quod aliqui aliénant a Dei voluntate, aliqui ex illa etiam hoc pendere<br />

confirmant. Sed illi, qui sine Dei voluntate deceraere opinantur sidéra quid<br />

agamus<br />

- - ab auribus omnium repellendi sunt, etc. (ibid., V, 1).<br />

4. His omnibus consideratis non immerito creditur, cum astrologi mirabiliter<br />

multa vera respondent, occulto instinctu fievi spirituum non bonorum, quorum<br />

cura est has falsas et noxias opiniones de astralibus fatis inserere humanis<br />

mentibus atque firmare, non horoscopi notati et inspecti aliqua arte quae<br />

nulla est (Augustin., Civ. Dei, V, 7). Saint Augustin se ralliait autrefois à<br />

ropinion de Vindicianus, qui avait étudié l'astrologie en professionnel avant<br />

de se faire médecin, à savoir que les astrologues, conjecturant au hasard,<br />

rencontrent juste par hasard [Confess., IV, 3). Il n'employait que des argu-

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