01.07.2013 Views

L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

546 CHAP. XVI. — l'astrologie dans le monde romain<br />

qui réclamaient de ce chef le titre de « mathématiciens », tombé<br />

en déshérence depuis la disparition des écoles pythagoriciennes.<br />

<strong>L'astrologie</strong> n'avait eu jusque-là pour aliment que les disputes<br />

philosophiques et la foi inintelligente du vulgaire ; elle avait<br />

trouvé enfin, entre ces deux extrêmes, le terrain sur lequel elle<br />

allait s'asseoir et prospérer, une société riche, lettrée, ayant<br />

atteint sans le dépasser ce degré de scepticisme où les vieilles<br />

croyances qui s'en vont laissent la place libre aux nouveautés<br />

qui arrivent. C'est la Grèce qui fournil les astrologues ; les<br />

Romains, habitués de longue date au rôle de disciples, les admi-<br />

rent, les consultent et les payent.<br />

I<br />

l'astrologie et la société romaine<br />

Il y avait longtemps déjà que des charlatans, dont on ne peut<br />

plus reconnaître la nationalité sous leur nom commun de « Chal-<br />

déens », exploitaient à Rome la crédulité populaire. On ne se<br />

tromperait guère en pensant que cesChaldéens étaient des Grecs,<br />

attirés par la vogue naissante de l'hellénisme. La littérature et<br />

l'astrologie <strong>grecque</strong>s étaient entrées ensemble, visant à conquérir,<br />

celle-ci, la plèbe, l'autre, l'aristocratie. Les lettrés n'eurent<br />

d'abord que dédain pour les discours de bonne aventure, les<br />

« astrologues de cirque » *. Caton défendait à son fermier de<br />

consulter les Chaldéens ^. En 139 a. Chr., le préteur pérégrin Cn.<br />

Cornélius Hispalus crut devoir intervenir. En vertu de son droit<br />

de juridiction sur les étrangers, il « ordonna par édit aux Chal-<br />

1. Non habeo denique nauci... de circo astrologos (Cic, Divin., 1, 38). —<br />

Cf. les superstitiosi vates impudentesque harioli d'Ennius (ibid.). On a cité<br />

plus haut (p. 467, 3) un passage d'Attius, qui est un emprunt aux doctrines<br />

astrologiques. Voy. ci-dessus (p. 189, 1) l'étrange aventure de la découverte<br />

des livres apocryphes de Numa, et la légende des douze jeunes gens aidant<br />

Numa à garrotter Picus et Faunus (p. 363, 3), indices probables de tentatives<br />

faites pour convertir à la foi astrologique les dépositaires des traditions<br />

religieuses. Je soupçonne vaguement quelque suggestion astrologique dans<br />

la ferveur soudaine que les Romains montrent pour Saturne en 217, à l'appro-<br />

che d'Hannibal, sur ordre des livres sibyllins (Liv. XXII, 1). C'est au chef<br />

des planètes que devaient plaire les sept jours de Saturnales, et la Lua<br />

Saturni, déesse stérile et stérilisante (Serv., ^en., 139), —alors que Sa/^mw*<br />

est le dieu des semailles, — ne convient bien qu'à l'astre maléfique.<br />

2. Cat., Rems t.. I, 5, 4.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!