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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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334 CHAP. XI. APOTÉLESMATIQUE UNIVERSELLE<br />

[wpa]) et supposant que chaque signe correspond, pendant chaque<br />

trihorie, à une contrée différente. C'est une combinaison de la<br />

division du temps avec la division de l'espace ^<br />

Tout cela sent l'Egypte, le berceau par excellence des systèmes<br />

de « chronocratories » ou régences des fractions du temps, an-<br />

nées, mois, jours, heures, par différents dieux ou génies soigneusement<br />

catalogués. Ces « anciens Égyptiens », qui étaient Hellènes<br />

ou hellénisés, puisaient dans les vieilles traditions indigènes de<br />

quoi enrichir l'astrologie et surpasser leurs rivaux, les « Chal-<br />

déens ». Il se peut même que l'idée-mère de la chorographie<br />

astrologique ait été empruntée à la vieille Egypte, car le ciel égyptien<br />

était une copie de la terre ; on y distinguait une mer orientale,<br />

une septentrionale, une occidentale, des provinces ou nomes<br />

appartenant aux 36 décans, entourées de fleuves et de canaux,<br />

couvertes de villes [deman) où résidaient les décans ^. Il a suffi<br />

de faire redescendre la copie du ciel en terre et de l'élargir à la<br />

mesure des connaissances géographiques acquises depuis.<br />

On s'attend bien à rencontrer, dans une veine de tradition<br />

concurrente, une chorographie planétaire, celle-ci plus « chaldéenne<br />

», en tout cas, combinée par les Grecs avec leur division<br />

géodésique de la terre en « climats »<br />

Les anciens géographes et astronomes, qui n'avaient cure de<br />

l'astrologie, Eudoxe, Ératosthène et Hipparque,par exemple, esti-<br />

maient les latitudes et les espaçaient approximativement d'après<br />

la durée du jour solstitial d'été, accru d'une demi-heure à chaque<br />

parallèle. Ils en comptaient ainsi, dans la terre habitée, sept ou<br />

davantage, selon qu'ils poussaient plus loin leurs mesures vers le<br />

Nord ou le Midi. Ératosthène en établissait onze, de Cinnamophore<br />

aux bouches du Tanaïs. A un autre point de vue, consi-<br />

dérant la' terre entière comme une sphère où se trouvaient<br />

reproduites à moindre échelle les zones célestes, ils admettaient<br />

cinq zones ou six, suivant qu'ils utilisaient ou non Téquateur<br />

1. Hephaest., I, 21, pp. 82-89 Engelbr. On m'excusera volontiers de ne pas<br />

détailler cette chorographie spéciale. Môme système de trihories, sinon mêmes<br />

adresses, dans le fragment de Léon [Hermès, VIII [1874], pp. 173-176). C'est<br />

peut-ôtre une réminiscence de la division du cercle en 48 parties (oi-dessus,<br />

p. 60, 2). Ici, ce sont quatre répartitions duodénaires qui se succèdent.<br />

2. Voy. Brugsch, Thés. Inscr. Aegypt., I, pp. 376-377. On rencontre un système<br />

hermétique, peut-être fait de vieilles traditions égyptiennes, qui représente<br />

la Terre couchée sur le dos, wanep à'vepwiroç, oùpavôv p>.£Trouaa, la tête au<br />

S. les pieds au N., et recevant ainsi perpendiculairement les influences cé-<br />

lestes, combinées avec celles de ses organes à elle. Il va sans dire que, cette<br />

fois, l'Egypte est à la place du cœur {Stoh., Ed., I, 41-43, p. 302Meineke).

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