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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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LE SIGNE HOROSCOPE 388<br />

Ce premier système, facilement intelligible, avait un inconvé-<br />

nient capital, qui le fit tomber en discrédit auprès des dialecticiens;<br />

c'était de répartir un pronostic uniforme, de tempérament<br />

ou de destinée, sur tous les individus nés dans le même mois '.<br />

Les astrologues, traqués par les incroyants, se rejetèrent du côté<br />

des mesures exactes; ils voulurent marquer non plus l'époque,<br />

mais l'heure, et que l'indicateur de l'heure ou Horoscope changeât<br />

d'instant en instant par le fait du mouvement diurne. Dès lors,<br />

le signe horoscope était celui qui se lève au moment où naît l'en-<br />

fant dont il fixe la destinée. Il se pouvait que ce signe fût, par<br />

surcroît, celui qui hébergeait le Soleil; mais cette conciliation<br />

entre les deux théories ne se réalisait que pour les enfants nés au<br />

lever de l'aurore ^. D'autres considérations ont dû contribuer<br />

aussi à faire abandonner le signe en lever héliaque ou mansion<br />

solaire. D'abord, la concurrence du signe occupé — et occupé<br />

moins longtemps ^ — par la Lune, signe plus facile à apercevoir<br />

et pouvant être à l'horizon ou au-dessus de l'horizon aussi bien<br />

la nuit que le jour. C'était, en effet, un principe de sens commun,<br />

conservé avec obstination par Ptolémée, que les astres, une fois<br />

sous terre, n'agissent pas ou n'ont qu'une action négative sur sa<br />

face supérieure *, et la doctrine même de l'horoscope suppose que<br />

manière desgénéthlialogues ; dans l'autre (IV, 503-582), l'horoscope en lever<br />

héliaque. Sur ce dernier point, le doute n'est pas possible. C'est au lever<br />

héliaque que s'appliquent les expressions : {signa) orlii \ Accipiunt<br />

proprias<br />

vires ullraque remit tunt (IV, 504-505), et le refrain : tibi se summis Arles extol-<br />

let ab undis (505); — Geminos cum profert iinda (525), etc.; c'est bien lorsque<br />

le Soleil est dans le Cancer que celui-ci, velut exustiis Phoebeis ignibus ignis,<br />

est enfumé de vapeurs (530 sqq.) : enfin, ce n'est pas du lever diurne que le<br />

poète dit : Sed cum autiimnales coeperunt surgere Chelae (547). Manilius a<br />

suivi d'abord un auteur inféodé au premier système, et recommencé sa can-<br />

tilène à la suite d'un autre, en toute ingénuité. Il est étonnant que Scaliger<br />

(p. 305) soit resté muet sur la question.<br />

1. Voy. les « types » d'individus nés sous les différents signes dans les Phi-<br />

losophiimena , IV, 3, pp. 84-93 Cruice, portraits imputés non à l'astrologie,<br />

mais à la divination « métoposcopique », devenue ici une vassale de l'astrologie.<br />

2. On ne manque pas de supposer le cas réalisé pour Auguste (ci-dessus,<br />

p. 373, 2). Théagène s'est ainsi dispensé d'opter entre les deux systèmes.<br />

3. La Lune franchit un signe en un peu moins de 2 jours 1/2.<br />

4. Dans un des deux thèmes chaldéens cunéigraphes du temps des Arsa-<br />

cides (ci-dessus, p. 50), le signe sous lequel est né l'enfant, entre minuit et<br />

l'aube, est celui de la Lune, et non pas celui du Soleil, qui est sous terre; dans<br />

l'autre, l'enfant est né « sous Jupiter {Te-ut) levé toute la nuit ». Il n'est pas<br />

question de l'Horoscope classique, de la coïncidence du lever soit de la Lune,<br />

soit de Jupiter, avec la nativité. Sur l'élimination du ciel souterrain par<br />

Ptolémée, voy. ci-dessus, pp. 270, 1; 272, 1. 349, 3. 356, 2.<br />

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