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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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LES TRIGONES PLANÉTAIRES 201<br />

avaient elles-mêmes un sexe, on ne jugeait pas impossible d'ar-<br />

river à spécifier Torigine des vents rapportés aux planètes. Si le<br />

Borée produisait des mâles et le Notus des femelles, il n'était<br />

pas absurde a priori de penser que le Borée était excité ou par le<br />

chef des planètes masculines, le Soleil, ou par son principal lieu-<br />

tenant Jupiter *<br />

; le Notus, par la Lune ou par la planète qui lui<br />

ressemble le plus, par Vénus. Les astrologues qui mettaient à<br />

part les deux « luminaires », pour leur attribuer une influence<br />

universelle, n'hésitaient plus à attribuer l'influence spécifique<br />

dont il s'agit à Jupiter, pour le Borée, à Vénus, pour le Notus.<br />

Enfin, la doctrine de l'orientation des planètes dut trouver un<br />

appui dans la tradition des « très doctes » Égyptiens, qui don-<br />

naient aux planètes les titres d'étoiles du Sud ou de l'Est ou de<br />

l'Ouest ^. Le recours aux Égyptiens était pour les astrologues<br />

l'argument suprême, celui sur lequel ils comptaient pour fermer<br />

la bouche aux contradicteurs.<br />

Il fut donc entendu que, pour toute espèce de raisons, l'hybride<br />

Mercure une fois mis à part, les quatre planètes restantes<br />

avaient autorité sur les quatre points cardinaux : Jupiter au Nord,<br />

Vénus au Sud, Saturne à l'Orient, Mars à l'Occident ^. Libre aux<br />

1. Jupiter est yoviixôç t» xal TcveufxaTwSïiî olxetax; toiî iizb xtjiv àpxTwv<br />

àv£|xotî: l'astre de Vénus, xâv votïmv irv s ujxâxwv 5tà t6 6cp!i.ôv xaî svtx-<br />

[xov xf.î 6uvâ[j.ewî xo'.fi'^'.xôî {Telrab., I, 19). Jupiter, installé en 0(|/wixa dans le<br />

Cancer, au solstice, a dépossédé le Soleil, qui était censé exciter le Borée et<br />

céder à son souffle (ci-dessus, p. 97, 3 et 127, 2).<br />

2. Jupiter était l'étoile du Sud; Saturne, l'étoile de l'Ouest et aussi de l'Est;<br />

Mars, étoile de l'Est et aussi de l'Ouest ; Vénus, d'abord étoile du soir (Ouest)<br />

et ensuite du matin (Est). 11 s'agit cette fois — une fois n'est pas coutume —<br />

d'Égyptiens authentiques et de monuments du temps des Pharaons. Voy. Lep-<br />

sius, Einleihing, p. 106, et Brugsch, Thésaurus, I, pp. 65-78. Cf. ci-dessus, p. 67.<br />

Il importe peu que l'orientation égyptienne soit ou non conforme à celle des<br />

astrologues grecs. C'est le principe qui se trouve confirmé par là. Du reste, la<br />

tradition égyptienne comporte des variantes, même absolument contradic-<br />

toires, et, dans le nombre, il s'en trouve qui concordent avec le système grec :<br />

par exemple, Saturne étoile de l'Orient et Mars étoile de l'Occident.<br />

3. Suivant Ptolémée, Saturne est à l'E. et excite les vents d'E., Sià x-riv -rpôî<br />

Tôv Ti>.Lov aïpeijtv, l'Orient étant le côté du Soleil. Et le même Ptolémée, au<br />

chapitre suivant (II, 20), placera V i5t]/to|jLa de Saturne à l'opposé de celui<br />

du Soleil, pour cause d'antipathie ! Les astrologues montrent ici un parfait<br />

dédain pour la mythologie, qui logeait le vieux Titan dans le fin fond de<br />

l'Occident — quem volgo maxime colunt ad occidentem (Cic, Nat. Deor., III,<br />

17), et même pour la tradition chaldéenne (cf. ci-dessus, p. 69). Jupiter est<br />

plus solaire que Saturne et n'est pas pour cela à l'Orient. Quant à Mars, il<br />

excite les vents d'ouest, parce qu'il est de<br />

1' a'ipsaiî lunaire et que l'Occident<br />

est le côté de la Lune, le côté où les planètes s'humectent et se féminisent.<br />

Autant dire avec le scoliaste que Saturne aime la contradiction : xal yàp x(^

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