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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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LE ZODIAQUE HELLÉNIQUE 61<br />

La construction du Zodiaque a été le dernier terme de ce tra-<br />

vail d'assimilation et d'invention. Les anciens navigateurs, dis-<br />

ciples des Phéniciens, n'avaient besoin que des Pléiades, dont le<br />

lever les invitait à reprendre la mer : leur attention se portait<br />

sur le pôle. Homère ne mentionne que « les Pléiades, le Bouvier<br />

lent à se coucher, l'Ourse, appelée aussi Chariot, qui tourne sur<br />

place en regardant Orion et seule ne se baigne pas dans l'Océan ».<br />

Ilconnaît aussi l'astre « appelé le Chien d'Orion, lequel est très<br />

brillant, mais se trouve être un signe fâcheux, car il apporte<br />

aux malheureux mortels une chaleur brûlante ». Hésiode, qui<br />

enseigne aux cultivateurs à connaître les saisons, se préoccupe<br />

du lever d'Arcturus, des Pléiades et Hyades, d'Orion et Sirius.<br />

D'où venaient ces noms? Étaient-ils indigènes, ou transcrits, ou<br />

traduits? Les Grecs appelaient « phénicienne » (*oivtxT,) la Petite-<br />

Ourse, dite aussi « Queue du Chien » (Kuvoaoupa) ; mais Hésiode<br />

connaissait déjà des légendes qui faisaient des Ourses et d'Arctu-<br />

rus, dit aussi « Gardien de l'Ourse ('ApxTocpjXa?) », des héros<br />

arcadiens catastérisés. Qui a fait d'Orion un chasseur, avec son<br />

chien Sirius, poursuivant les Pléiades ou poursuivi par l'Ourse<br />

et tué par le Scorpion? Cassiopée (Kacrati-jrsia) porte un nom<br />

phénicien ; mais Sophocle l'englobait avec les Néréides et Andromède<br />

dans un drame de mythologie <strong>grecque</strong>. Nous verrons<br />

plus loin combien est variée la tapisserie mythique brodée sur le<br />

Zodiaque K<br />

Le Zodiaque devint nécessaire aux Grecs quand ils commencèrent<br />

à observer de plus près le cours du Soleil, de la Lune, ou<br />

même des planètes, ils ne le reçurent pas tout fait et ne le con-<br />

fectionnèrent pas d'un seul coup, sur un plan d'ensemble. 11 ne<br />

fut même parachevé qu'au temps d'Hipparque, lorsque, pour<br />

avoir douze signes, on se décida à séparer les Pinces du Scorpion<br />

et à en faire le signe de la Balance (voy. ci-après). Une mention<br />

échouée dans la compilation de Pline nous apprend que Cléos-<br />

trate de Ténédos, vers la fin du vi" siècle, y introduisit le Bélier<br />

d'après les décans : divisions duodécimales sans doute, mais qui ont pu être<br />

dérivées de 12 sans emprunt direct à la Chaldée. Quant à l'emploi des degrés<br />

((lotpai), minutes (Xs-xi), secondes (SeÛTîpa XsiiTi) en Chaldée même, c'est une<br />

question qui dépasse ma compétence.<br />

1. Sur les mythes astronomiques et la filiation de ces mythes, voy. le recueil<br />

de textes et les savantes dissertations de C. Robert, Eralostlienis Calaslerismoruin<br />

reliqiiiae. Berlin, 1878, 254 pp. in-40. On y trouve mis en regard les textes<br />

d'Ératosthène, des scoliastes d'Aratus et Germanicus, d'Hygin, et mention des<br />

autres dans les notes ou les Epimetra.

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