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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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30 CHAP. I. — LES PRÉCURSEURS<br />

Dans cet art entrait le respect de la religion populaire, et<br />

surtout des habitudes auxquelles le vulgaire tenait le plus, c'est-<br />

à-dire des divers procédés divinatoires usités pour entrer en<br />

communication avec les dieux. Jusqu'à quel point étaient-ils en<br />

cela sincères avec eux-mêmes, nous ne saurions le dire; car, s'ils<br />

n'avaient pas la foi naïve du peuple, ils croyaient bon tout ce qui<br />

est utile à la morale, et la religion, convenablement expurgée,<br />

leur paraissait la forme d'enseignement moral appropriée à<br />

l'intelligence populaire. Le mythe, l'allégorie, la parabole, n'est<br />

pas un mensonge, pensaient-ils après bien d'autres, mais seulement<br />

le voile plus ou moins transparent de la vérité, qui ne serait<br />

pas accueillie toute nue. Les Stoïciens travaillèrent consciencieusement<br />

à soulever le voile pour les initiés, et ils firent au cours<br />

de leur exégèse des trouvailles qui serviront d'excuse, après<br />

avoir servi d'exemple, à nos mythographes d'aujourd'hui. Nous<br />

ne relèverons que l'explication des mythes d'origine sidérale.<br />

Ils n'en vinrent peut-être pas tout de suite à découvrir que<br />

la lutte des dieux homériques était le souvenir défiguré d'une<br />

conjonction des sept planètes *<br />

; mais on ne douta plus après eux<br />

qu'Apollon ne fût le Soleil et Artémis la Lune, ou encore Athêna;<br />

qu'Apollon ne dût le surnom de Loxias aussi bien à l'obliquité<br />

d'Évergète. Il faut dire, pour ne rien exagérer, que la ferveur philosophique<br />

des rois ne dura pas longtemps et que cette prétention de leur enseigner leur<br />

métier contribua sans doute à la refroidir.<br />

1. Opinion citée comme « plus spécieuse que vraie » par le stoïcien Heraclite<br />

(époque d'Auguste) dans ses Allégories Homériques (ch. lui, pp. 112-113<br />

Mehler) : son opuscule et celui de Cornutus sont des débris de l'immense<br />

« littérature » théologique des Stoïciens, qui comptent parmi les « théolo-<br />

giens » Eudoxe et Aratus (Heraclit., op. cit., ch. xi.ix, p. 105). Homère devient<br />

pour eux ce qu'était le Timée pour les platoniciens, Homère, que Platon<br />

n'avait pas su comprendre, puisqu'il le chassait de sa République. Eux en<br />

faisaient un livre de haute moralité. Des gens capables de découvrir que des<br />

satyres violant des nymphes symbolisent le conseil de mêler de l'eau au vin<br />

(Cornut., ch. xxx, p. 60 Lang) étaient vraiment des virtuoses. En fait de tours<br />

de force étymologiques, ils ont imité et dépassé Platon. Voici comment Chrysippe<br />

expliquait le nom de Zeus : Zsù; [lèv ouv œatvstat wvo}j.ota6ai à-nh toû nâat<br />

SsSw/évai TÔ ÇfjV • Aia Se aÙTÔv XévouTiv OTt irivtwv èutIv aixtoî "-tatt St' aùxôv<br />

TtivTa (ap. Stob., i^cZ., I, 2, 27). Ou bien Zeùç $

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