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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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LA VIERGE 139<br />

Aucun membre ne lui manque ; il s'avance fièrement, les pieds<br />

sur l'écliptique, dans le sens du mouvement diurne *.<br />

Comme le lion est le roi des animaux, l'étoile qui brille sur le<br />

cœur du Lion céleste est le « Roitelet » (BatnXtoxo; - Regulus], et<br />

le Lion a sa place marquée dans les génitures royales ^ Manilius<br />

se contente de pronostics moins ambitieux. A l'entendre, l'in-<br />

fluence du Lion produit de hardis chasseurs, des entrepreneurs<br />

de venationes et des bestiaires, gens simples d'ailleurs et sans<br />

plus de malice que l'enfant ^.<br />

np. La Vierge (nàpôevo; - Virgo). — On a vainement cherché<br />

dans les documents babyloniens un type analogue à celui de la<br />

Vierge, la femme ailée, couchée, la tête en avant, sur le cercle<br />

zodiacal *. De leur côté, les Grecs ont fouillé tous les recoins de<br />

leur mythologie pour lui donner un nom propre et une généalogie.<br />

C'est tantôt Astrée ou la Justice, aîxtj (fille de Zeus et de Thémis<br />

ou d'Astrseos et de l'Aurore), qui, comme chacun sait, s'est exilée<br />

de la terre, ou Démèter, ou la Fortune, ou Atargatis, ou Isis, ou<br />

Érigone, la fille infortunée d'Icare, ou encore une certaine Par-<br />

thénos, fille d'Apollon et de Chrysothémis, fabriquée par quelque<br />

amateur d'étymologies faciles ^ La légende d'Astrée tient beau-<br />

1. Voy. Eratosth. reliq., pp. 96-99 Robert. Sur les monuments figurés (voy.<br />

les monnaies alexandrines d'Antonin ap. Eckhel, IV, p. 70 sqq.), le Lion est<br />

tourné tantôt à droite, tantôt à gauche — à gauche dans le Cod. Vossianus de<br />

Germanicus (G. Thiele, fig. 26). C'est sans doute le Lion étouffé par Hercule que<br />

Manéthon appelle iffe[jiaTtic6î (Maneth., IV, 274). L'inspection de la fig. 6 jus-<br />

tifie l'expression de Lucain : Cancri sidéra mixta Leoni, que Scaliger {Prolegg.<br />

p, 12) déclare inintelligible. On dirait aussi bien et mieux le Verseau mêlé au<br />

Capricorne (fig. 12).<br />

2. '0 Alwv ïysi èizl t?,; xapSta; dtaTÉpa, BaaiXtaxov Xeyôjxevov, 3v ol XaX-<br />

Saïot voiitÇouuiv ioyz'.'j twv oùpavtwv (Schol. Arat., v. 148, I, p. 43 Buhle) — Sxt<br />

SoxoGatv oiTispltôv tôt:ov toûtov yevvw(ji£voi ^aatXixôv l/îtv -cô yevéOX'.ov (Gemin.,<br />

Isag., 2). Sur les génitures royales et le Lion, voy. ci-après, ch. xii.<br />

3. Manil., IV, 176-188.<br />

4. 'Oupavtou Se Xéovto; ôirtaôtSto) irapà Txpjw (Nonnus, XXXVIII, 360).<br />

5. Voy. Eratoslhen. reliq., pp. 82-85. Suivant C. Robert {ibid., p. 247), la<br />

femme ailée, vêtue d'une robe rouge, tenant des épis dans la main gauche et<br />

montrant du haut d'un rocher (Parthénion) Télèphe enfant, que l'on voit sur<br />

une peinture d'Herculanum, est la Vierge céleste. Cf. dans Martianus Capella<br />

(II, 174-177) la description d'une Vierge à la mode égyptienne, une Isis. Les<br />

astrologues eux-mêmes sont déroutés par la profusion des légendes. Ainsi, la<br />

Vierge est stérile (Manil., II, 238); mais, comme Démêler, elle est féconde, et<br />

Manilius écrit — si l'on s'en tient à la leçon de Scaliger : Hinc fœcundus erit,<br />

quod mirum in virgine, partus (IV, 202). Suivant une explication naturaliste,<br />

la Vierge est à cette place, propter quod his diebus terra exusta nihil pariât<br />

(Isid., Origg., III, 70). Mais l'Épi? et Ptolémée, qui range la Vierge parmi les

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