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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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62 CHAP. II. — l'astrologie chaldéenne<br />

et le Sagittaire K On ne nous dit pas s'il empruntait aux tradi-<br />

tions chaldéennes et si le Zodiaque se trouva dès lors complet.<br />

La division en douzièmes égaux, qui est une violence faite à la<br />

nature, ne put venir que plus tard, avec les observateurs armés<br />

d'instruments d'une certaine précision, instruments inconnus<br />

avant la dioptre encore rudimentaire d'Eudoxe ^<br />

Ce qui est certain, c'est que les Grecs n'ont pas attendu d'être<br />

initiés par Bérose aux arcanes de l'astrologie pour couvrir leur ciel<br />

de figures symboliques, dessinées avec une minutie extrême. On<br />

sait qu'Aratus de Soles, contemporain de Bérose, qui a fixé pour<br />

toujours l'iconographie stellaire, n'a fait que versifier un traité<br />

homonyme (*aivô[jt£va) composé près d'un siècle avant par Eudoxe<br />

de Cnide. Or, ce guide du musée céleste indique dans quelle par-<br />

tie du corps symbolique, tête, cou, épaules, œil droit et gauche,<br />

etc., se trouvent les étoiles, et quelle est l'attitude de la figure,<br />

droite, couchée, agenouillée, tournée en avant ou en arrière, en<br />

dessus ou en dessous. Les astronomes grecs préparaient ainsi,<br />

sans s'en douter, toute espèce de prétextes aux spéculations astro-<br />

logiques des futurs « Chaldéens » de race <strong>grecque</strong> ^.<br />

1. Obliquitatem {signiferi) intellexisse, hoc est rerum fores aperuisse, Anaximander<br />

Milesius traditur jirimus 01. LVIII, signa deinde in eo Cleostratus, et<br />

'prima Arietis ac Sagittarii, sphaeram ipsam ante multo Atlas (Plin. II, § 31).<br />

C. Robert (pp. 244-245) propose de corriger pHma Arietis enprimus, attendu<br />

que le Scorpion devait être connu au temps d'Homère (comme mêlé à la<br />

légende d'Orion), et que la Tcapeévoî Atxr, d'Hésiode {0pp. et dies, 256) paraît<br />

bien être la Vierge. Cléostrate, auteur d'une "AaTpoXoyia versifiée (cf. C. Ro-<br />

bert, p. 224), passe pour avoir introduit aussi dans le ciel les Chevreaux (Hygin.,<br />

13, 13-21), ce qui suppose l'existence antérieure de la Chèvre.<br />

2. Les anciens Chaldéens n'en avaient pas non plus, que je sache, et dès lors<br />

tombe le roman de leurs observations si précises, au degré et à la minute. Ils<br />

ont même laissé à découvrir aux Grecs, dit-on (voy. Plin. l. c.), un fait élémentaire<br />

et de grande conséquence, l'obliquité de l'écliptique.<br />

3. Cicéron assure qu'Eudoxe connaissait et dédaignait l'astrologie : Ad Cfuildaeorum<br />

monstra veniamus, de quitus Eudoxus, Platonis auditor, in astrologia<br />

{= astronomie) Judicio doctissimorum hominum facile princeps, sic opinatur,<br />

id quod scripttim reliquit, Chaldaeis in praedictione et in notatione cujusque<br />

vitae ex natali die minime esse credendum (Cic, Divin., II, 42). Cette affirmation<br />

inspire des doutes, un ouvrage d'Eudoxe ayant pu être interpolé ou supposé<br />

par un adversaire de l'astrologie. Mais Eudoxe connaissait par Hérodote (II,<br />

82) la prétention des prêtres égyptiens de prédire -zr^ é'xaaxoç T.jispTj ysvô^cvoî<br />

ôxioifft lyxupTiast xal oxuî teXsuttiCTei xal ôxotoç Tt; ïa-zxi, et c'est à quoi fait<br />

allusion Cicéron, pour qui Chaldaei signifie tout simplement « astrologues »<br />

(sauf exception, v. g. Divin., I, 1 et 41). Il n'en faut donc pas conclure que l'as-<br />

trologie chaldéenne était connue en Grèce au iv" siècle, ni même que les<br />

pronostics égyptiens fussent de l'astrologie (ci-après, ch. xui). Je tiens pour

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