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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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50 CHAP. II. — l'astrologie chaldéenne<br />

Chaldéens ; mais elle nous confirme dans Topinion que l'astrologie<br />

a commencé par formuler des pronostics applicables aux<br />

peuples et aux rois avant de supposer que les astres s'occupassent<br />

de tout homme venant en ce monde. Peut-être est-ce la logique<br />

<strong>grecque</strong>, rigoureuse et démocratique, qui l'a fait plus tard condescendre<br />

à ce souci des petites gens, ce qui rendrait plus énorme<br />

encore le mensonge des Chaldéens prétendant disposer des observations<br />

de milliers de siècles employés « à risquer des expé-<br />

riences sur les enfants * ». Pour trouver un thème de géniture<br />

chaldéen, il faut descendre jusqu'à l'époque des Arsacides, c'est-<br />

à-dire au temps où les Orientaux imitaient les Grecs. Encore les<br />

seuls que nous connaissions sont-ils libellés avec une concision<br />

qui trahit une sorte d'indifférence à l'égard de ce genre d'observations<br />

: « L'an 170 de Démétrius, mois de Adar, nuit du 6, au<br />

commencement de la nuit, la Lune devant la Corne du Nord^, à<br />

distance d'une coudée. Le 6, au matin, un petit enfant est né<br />

sous son signe. La Lune (était) au commencement des Gémeaux,<br />

le Soleil dans les Poissons, Jupiter dans la Balance, Vénus et<br />

Mars dans le Capricorne, Saturne dans le Lion ». Autre mention,<br />

plus sommaire encore : « L'an 170, au mois de Nisan 4, équinoxe :<br />

dans la maison, on annonce qu'un enfant est né sous Jupiter^ »,<br />

c'est-à-dire, Jupiter étant alors levé toute la nuit (àxpôvup;).<br />

1. Nam quodaiunt quadraginta septuacjinta milia annorumin periclitandis<br />

experiundisque pueris, quicumque essent nati, Babylonios posuisse, fallunt : si<br />

enimesset factitatum, non esset desitum; neminem autem habemus auctorem,<br />

qui id aut fieri dicat aut factum sciât (Cic, Divin., II, 46). Au risque d'être taxé<br />

de présomption, je crois devoir trancher ici une question grave et, jusqu'à<br />

plus ample informé, supprimer la prétendue généthlialogie des Chaldéens.<br />

Tout ce qu'on en sait se trouve résumé, d'après les travaux de M. Oppert, par<br />

F. Lenormant, La divination chez les Chaldéens, ch. vu. Tous les textes cités<br />

se rapportent à des naissances monstrueuses, comparables et comparées aux<br />

prodiges du même genre interprétés par les haruspices toscans, et il n'y est<br />

pas fait la moindre allusion aux combinaisons astrales qui les auraient<br />

causées. C'est donc faire une hypothèse gratuite que d'ajouter : « la conséquence<br />

de ces idées [les idées prêtées aux Babylonii de Cicéron] était de con-<br />

sidérer toutes les infirmités, toutes les monstruosités que présentaient les<br />

enfants nouveau-nés, comme un résultat inévitable et irrémédiable de l'action<br />

de ces positions astrales. Ceci donné, l'observation de semblables mons-<br />

truosités donnait comme un reflet de l'état du ciel, etc. » (Ibid., p. 104).<br />

« Ceci » n'est pas « donné » par les textes : le prodige vaut par lui-même, et<br />

c'est à lui que s'applique l'exégèse chaldéenne.<br />

2. La « Corne du N. » ne peut être que p du Taureau (voy. ci-après, flg. 4).<br />

3. PP. Strassmaier et Epping {Z. f. Assyriol, III [1888], p. 149-150; IV [1889],<br />

p. 169-171). L'an 110 Seleuc. 6 Adar correspond au 28 févr. 141 a. Chr. 11 paraît<br />

que, vérification faite, l'état du ciel sus-indiqué est exact, à quelques degrés

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