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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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528 CHAP. XV. LA MÉDECINE ASTROLOGIQUE<br />

Hippocrate et ses disciples enseignaient qu'il y a, dans le cours<br />

des maladies, des jours indifîérents et des jours critiques ou<br />

« générateurs » d'effets (yôvtjxoi), et qu'une maladie ne se termine<br />

jamais, par mort ou guérison, qu'en un jour actif *. Ils dressaient<br />

donc des listes de « jours critiques », et, pour les maladies à<br />

marche lente, de mois et années critiques. La répartition des<br />

années critiques, sous l'influence de traditions préexistantes et<br />

de spéculations pythagoriciennes , tendit à se régulariser en<br />

périodes septénaires ou novénaires comptées à partir du début<br />

de l'existence, les mêmes que nous avons déjà rencontrées à<br />

mainte reprise. Le passage d'une période à l'autre passait pour<br />

être critique, et, comme l'idée dominante était ici l'idée de chan-<br />

gement, il en résultait que les années critiques avaient chance<br />

d'être plutôt salutaires pour les malades et dangereuses pour les<br />

gens bien portants. Comme les Pythagoriciens attribuaient une<br />

énergie particulière aux nombres carrés, les partisans du comput<br />

septénaire redoutaient particulièrement la 49" année, et les partisans<br />

du novénaire, l'année 81. Des éclectiques « égyptiens » —<br />

on sait qu'il n'y a pas de Grec plus Égyptien que Pythagore —<br />

imaginèrent de combiner les deux systèmes en marquant l'année<br />

dangereuse par excellence au point de rencontre, à la63e année,<br />

qui était critique à la fois comme septénaire et novénaire<br />

(7X9= 63). Cette année devait être, pour la majorité des humains,<br />

l'échéance mortelle ; c'était celle qui « brise les hommes »<br />

(àvopox X dcç - àvSpoxXaaxT];) ^.<br />

Ce système était né et pouvait rester indépendant de l'astrolo-<br />

gie : c'était une raison de plus pour l'incorporer à l'astrologie<br />

1. On comprend la puissance des théories mystiques en voyant Hippocrate<br />

persuadé que les jours impairs sont seuls actifs, et le septième plus que les<br />

autres : Mwde apparet, ut in morbis dies septimi suspecti sunt et xp(at[Aot<br />

dicuntur, ita per omnem vitam seplimum quemque annum periculosum et velut<br />

xp t s t[iov esse et climactericum vocitari (Censorin., De die nat., 14, 9). Hip-<br />

pocrate trouvait moyen de distinguer dans l'année sept saisons ainsi réglées :<br />

deux par le lever et le coucher des Pléiades ; deux par le lever matinal et ves-<br />

péral d'Arcturus; une par le lever du Chien ; les deux autres par le solstice<br />

d'hiver et l'équinoxe de printemps. On rencontrerait encore aujourd'hui, dans<br />

les dictons populaires et jusque dans les livres de médecine, des traces de la<br />

tyrannie mystique des nombres, surtout des septénaires. Plus d'un contem-<br />

porain croit encore, comme Régnier, que « change la Nature | De sept ans en<br />

sept ans notre température » [Sat., V, v. 109-110).<br />

2. 'AvSpoxÀàî (Scalig., p. 266 — dtvSpox>.d(TTTi;, Vett. Valens, ibid.) ou dvSpoxXdtî<br />

(Salmas., pp. 97-98) de à'vSpa xT^iw. Itaque primiim climactera annum quadragensimum<br />

et nonum esse prodiderunt, ultimum autem ,octogensimum et unum ;<br />

médium vero ex utroque permixtum anno tertio et sexagensimo, vel quem

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