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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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226 CHAP. vil. — COMBINAISONS DES SIGNES ET PLANÈTES<br />

Dans ce passage, le scoliaste, ou celui qui a découpé les<br />

extraits, a oublié de tripler chacune de ces « trois différences »<br />

Il ne parle absolument que de l'influence des hypostases plané-<br />

taires, qui ne diffèrent en rien des planètes elles-mêmes. C'est<br />

qu'en effet, de toute cette métaphysique, partie d'un principe<br />

faux, — puisque la plupart des décans étaient eux-mêmes à<br />

l'origine en dehors du Zodiaque et « paranatellons » des signes,<br />

— embrouillée et incohérente, il ne resta qu'une idée, fausse<br />

également, mais claire : à savoir, que les décans du Zodiaque<br />

étaient les planètes elles-mêmes, affublées de « figures » qu'on ne<br />

leur connaissait pas autrefois, mais conservant leur tempérament<br />

traditionnel ^ Les adaptateurs avaient, du reste, fait litière de la<br />

tradition égyptienne qu'ils prétendaient s'assimiler, et c'est tout<br />

à fait par hasard que, de temps à autre, leurs décans planétaires<br />

ressemblent par quelque trait à leurs prototypes égyptiens. Ils<br />

ont dû commencer par identifier le premier décan du Cancer —<br />

qui était Sothis (Sirius), étoile déjà assimilée à Isis<br />

^ — avec<br />

Vénus, planète féminine en tête d'un signe féminin, et laisser<br />

couler à la suite la succession des séries septénaires. Cette suc-<br />

applicarunt, quos munifèces appellandos esse voluerunt, i. e. TvetToupyoïiî, ita<br />

ut per signa singula novem possint munifices inveniri, division qui est ellemême<br />

subdivisée per infinitas numinum potestales (Firmic, II, 4, 4-S Kroll.<br />

Cf. supra, p. 217). Laissons de côté les objections, qui ne manquent pas.<br />

Saumaise ne veut pas cependant que chaque décan soit subdivisé en tiers :<br />

il lui faut la division décimale en degrés. Comme Démophile place successivement<br />

la « figure » aux degrés 10, 20 et 30, Saumaise suppose que le décan laisse<br />

.3 degrés à chacun de ses serviteurs et trône lui-même au lO^ : tanquam<br />

magister et dux eorum decimo loco cujusque Decadis sedem videtur habuisse<br />

(p. 555) : les décans sont à la queue du peloton, quasi agminis coactores,<br />

vel oùpayoûi; (p. 556), et c'est là qu'ils ont par excellence leur irpdawTtûv. Voilà<br />

bien de l'esprit employé à ressouder les morceaux d'un texte incohérent.<br />

L'important, si quelque chose importe ici, c'est que, sans nul doute, les<br />

TtpôffWTta portent les noms des planètes : ce sont les décans « déguisés » en<br />

planètes.<br />

1. Il y a là une équivoque soigneusement entretenue. Firmicus ne dit pas<br />

que le décan soit la planète elle-même, mais qu'il est « affecté » à la planète,<br />

à la façon d'un domicile : ipsi decani singulis stellis deputantur, et si cum in<br />

ipso decano stella fuerit, licet sit in alieno domicilio, sic est habenda quasi in<br />

suo domicilio sit constituta (Firmic, II, 4, 2). Le décan, qui « possède » un tiers<br />

du signe, est lui-même possédé parla planète, n'agit que par elle, et, en fin de<br />

compte, on ne sait ce qu'il est. C'est une SûvaixU iiî 5ixa [Aoipaç lxo"'« «''<br />

TÔ) ÇoiSto) (Schol. Arat., I, p. 372 Buhle).<br />

2. ''latîSà -i:ap' aÛToTî éaxlv dffx^.p alvuTr-riaTl îca>>oiJ[iEvo»>»T|ViaTl 6è<br />

'Aaxpoxûwv, 5î xal ôoxsï paaiXeijeiv twv Xo-.tîwv iaTÉpwv (Horapoll., I, 3). — Quae<br />

autem stella in capite ejus (Canis) Isis dicitw, quam quidam Sirium vocant<br />

(Schol. Germanie, p. 415 Eyssenhardt).

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