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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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64 CHAI». II. — l'astrologie chaldéenne<br />

planètes le plus anciennement connu et accepté en Grèce, par<br />

application d'un principe très simple, à savoir que les distances<br />

des planètes à la Terre doivent être en rapport direct avec la<br />

durée de leurs révolutions. La Lune était au bas et Saturne au<br />

haut de Téchelle.<br />

Il n'est pas sûr que ce principe de pure mécanique n'ait pas<br />

dépassé l'intelligence des Chaldéens et des Égyptiens, à qui on ne<br />

manqua pas d'attribuer par la suite les dispositions adoptées par<br />

les philosophes et astronomes grecs, en vertu de cet autre prin-<br />

cipe, que les Égyptiens et Chaldéens avaient tout inventé. On a vu<br />

plus haut (p. 41, 1) que les Chaldéens rangeaient les planètes en<br />

séries dont la raison nous échappe, peut-être par ordre de<br />

dignité ou de grosseur présumée. En Egypte, abstraction faite du<br />

Soleil et de la Lune, on a trouvé pour les cinq planètes jusqu'à<br />

huit arrangements dififérents, dont aucun n'est conforme à l'ordre<br />

des distances ^ Ne serait-ce pas que la notion de distance était<br />

l'astrologie, avec horoscope, aspects et tout ce qui s'ensuit, auprès des « sages<br />

Égyptiens » (twv irap' AlvuTc-iot; aocpîJv). On ne peut se dépêtrer de ce fouillis<br />

de légendes, si l'on consent à y entrer : il faut faire table rase, en se souvenant<br />

que les astrologues avaient un intérêt majeur à s'appuyer sur une<br />

tradition antique, et à ne pas avouer que, cette tradition, ils la fabriquaient<br />

eux-mêmes.<br />

1. Voy. Brugsch, Thésaurus, I, pp. 64-79. Sur quatre tables de planètes des<br />

XIXo et XX« dynasties (AB CD), on trouve la série Ç ?^ d" I) Z; ; sur une<br />

cinquième (D^), la série Ç ? I) ^ cf. A l'époque gréco-romaine, désordre<br />

complet : ù Edfou (E) : ZT ï) 9 d" ?? ; à Denderah (F G) : ^ Ç ZT c? I) ; à<br />

Denderah encore (H Zodiaque circulaire) :<br />

?^<br />

9<br />

Z^ 9 c? ï) ! sur un sarcophage<br />

(I) et un papyrus (K), Tordre ancien : -^ moins de soute-<br />

^ (^ ^ T-<br />

nir que les prêtres laissaient faire les scribes et artistes, mais gai'daient par<br />

devers eux des systèmes secrets qu'ils ont transrais aux Grecs, comment<br />

prendre au sérieux les textes classiques, qui sont ici plus confus et plus con-<br />

tradictoires que jamais ? Résignons-nous à administrer encore une fois les<br />

preuves de l'incurie et de l'ignorance de nos auteurs. Soit le système qui a<br />

fait loi depuis le temps d'Hipparque, c'est-à dire la série C ? 9 O d* Zi' ?> •<br />

Théon de Smyrne, qui le trouve exposé dans le poème astronomique<br />

d'Alexandre d'Étolie — un contemporain d'Aratus, — le croit pythagoricien<br />

(Théo Smyrn., pp. 138-140 Hiller). Macrobe {Somn. Scip., I, 19, 2), qui le dit<br />

adopté par Cicéron et Archimède, remarque que c'est le système des Chal-<br />

déens, et qu'il diffère de celui des Égyptiens adopté par Platon (C O 9 ^ c?<br />

I)). Proclus est du même avis : le système qui met le soleil au milieu des<br />

Z^<br />

planètes est une hypothèse des [i3t9Ti[xaTtvco ( {In Tim., p. 257 F) ou une<br />

révélation des théurges chaldéens (Procl. in Anal, sacra de Pitra, V, 2, p. 69).<br />

Ptolémée {Ahnag., IX, 1), qui l'attribue toï; T:a>>aioxspotç, n'y contredit pas, et<br />

les assyriologues qui pensent avoir retrouvé la dite série à Borsippa (ci-des-<br />

sus, p. 41, 1) tiennent le fait pour avéré. Cela n'empêche pas le retour offensif<br />

des « Égyptiens », ramenés à la charge par leur compatriote, l'Alexandrin

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