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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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OBJECTION TIRÉE DES LOIS ET MŒURS 585<br />

l'accusation de fatalisme étroit; ils regagnaient ainsi d'un côté<br />

ce qu'ils perdaient de l'autre. Il suffisait que l'hérédité ethnique<br />

pût être rapportée à une origine qui dépendait elle-même des<br />

astres *.<br />

Cette discussion concernant les conditions physiques de la vie<br />

et les rapports du milieu avec les astres fit surgir d'autres diffi-<br />

cultés et d'autres solutions. Le raisonnement fait pour les races<br />

d'hommes était applicable aux espèces animales, qui, soit dis-<br />

persées, soit confinées dans leur pays d'élection, étaient plus<br />

dépendantes encore des fatalités naturelles. « Si », dit Cicéron,<br />

« l'état du ciel et la disposition des astres a tant d'influence à la<br />

« naissance de tout être vivant, on est obligé d'admettre que<br />

« cette influence s'exerce non seulement sur les hommes, mais<br />

« aussi sur les bêtes : or, peut-on dire quelque chose de plus<br />

« absurde » ^? Favorinus s'égayait à demander l'horoscope des<br />

grenouilles et des moucherons ^, etSextus Empiricus rit de l'em-<br />

barras d'un astrologue qu'il suppose en face d'un âne et d'un<br />

homme nés sous le même signe et pourtant destinés, celui-ci aux<br />

honneurs, celui-là au moulin *. Il faut être prudent dans l'emploi<br />

1. Les astrologues avaient encore ici un supplément de ressources dans l'ho-<br />

roscope des cités, qui introduisait un élément commun dans la destinée de tous<br />

les citoyens. C'est le système dont Cicéron disait : vim maximam erroris!<br />

Etiamne urbis natalis dies ad vim stellarum et lunae perlinebat? Fac in puero<br />

referre ex qiia adfectione caeli primiim. spirititm duxerit; num hoc in latere<br />

aut in caemento, ex qiiibus urbs eff'ecla est, poluit valere? (Cic, Divin., II, 47).<br />

Cicéron raisonnait fort bien, sans doute; mais on pouvait railler aussi bien la<br />

prise des auspices et autres cérémonies religieuses usitées lors de la fondation<br />

des villes, en vue de leur assurer un avenir prospère, et ceux qui respectaient<br />

ces choses se trouvaient désarmés contre les astrologues.<br />

2. Cic, Divin., 11,47.<br />

3. Ou plutôt, il déclarait qu'il faisait grâce aux astrologues de la question :<br />

qnid de muscis aut vermiculis aut echinis, multis aliis minutissimis terra marique<br />

animantibus dicerent? an istaec quoque isdem, quibus homines, legibus<br />

nascerentur isdemque itidem exstinguerenlur'! ut aut ranunculis quoque et<br />

culicibus nascendi fata sint de caelestium siderum motibus adtribula, aut, si<br />

id non putarenl, nulla ratio videretur cur ea siderum vis in hominibus vale-<br />

ret, deficeret in céleris (Gell., XIV, l, 31). L'argument fut repris par Diodore<br />

de Tarse (ap. Salmas., p. 553).<br />

4. Sex. Empir., op. cit., p. 353 (àX>»oî Se tiî iz()pT,(Tet xal Xcpt twv àXôywv Çwwv<br />

X. T. X.). C'est Sextus qui résout d'une façon absurde une question mal posée*<br />

Si deux êtres nés « sous le même degré d'un même signe » n'avaient pas subi<br />

d'autre influence que celle-là, ils ne naîtraient pas diU'érents; l'un homme,<br />

l'autre àne. S. Augustin, faisant, comme Sextus, abstraction de tout ce qui<br />

n'est pas l'inOuence actuelle des astres, sans doute pour avoir lu dans Cicéron<br />

que les astrologues supprimaient jusqu'à l'action des générateurs sur le pro-<br />

duit {seminum vim, quae ad gignendum procreandumque plurimum valeal,

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