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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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384 CHAP. XII, — LA GÉNÉTHLÏALOGIE<br />

ment pointé sur le Zodiaque. On a suflisamment exposé plus haut<br />

que la concentration des forces astrales dans le Zodiaque est<br />

chose artificielle, un postulat d'origine <strong>grecque</strong> et de but pra-<br />

tique, qui n'a même jamais éliminé complètement les influences<br />

extra-zodiacales. Le texte précité, où le « lever de la Canicule »<br />

ne peut guère s'entendre que du lever héliaque de la constella-<br />

tion, nous donne encore la clef d'un problème qui n'est pas des<br />

plus simples. Qu'entendait-on, dans le monde des astrologues,<br />

par « naître sous tel signe » ?<br />

Pour les généthlialogues de l'âge classique, la question ne se<br />

posait pas, ou se posait tout autrement. Le signe horoscope était<br />

celui que le mouvement diurne faisait monter à l'horizon au<br />

moment précis de la naissance, et, soit comme constellation, soit<br />

comme horoscope, ce signe n'avait qu'une importance secon-<br />

daire. En vertu de la théorie des « lieux », l'Horoscope n'est<br />

plus que le degré horoscopique, et ce degré sert principalement<br />

à établir la position des autres centres, parmi lesquels le<br />

MG. dispute la primauté à l'Horoscope. Les influences à calculer<br />

sont réparties entre les douze lieux et exercées par les planètes,<br />

celles-ci subordonnées à la planète « maîtresse de la géniture ».<br />

Voilà le point d'arrivée de la généthlialogie. On ne saurait douter<br />

que le point de départ n'ait été sensiblement diff'érent. L'idée<br />

qui, aujourd'hui encore, survit au naufrage de l'astrologie, c'est<br />

que l'on naît sous le signe dans lequel se trouve à ce moment le<br />

Soleil. Or, les astronomes appelant lever héliaque d'une étoile<br />

l'époque où on commence à la distinguer dans les premières<br />

clartés de l'aurore *, il s'ensuit que le signe en lever héliaque est<br />

celui qui héberge à ce moment le Soleil, lequel se trouve déjà<br />

presque au milieu quand le signe « se lève ».<br />

Donc, au début, le signe dominant la géniture était le signe en<br />

lever héliaque, primant tous les autres, en vertu d'une énergie<br />

exaltée et comme surchaufi"ée par la présence du Soleil. C'est la<br />

théorie qui a présidé à la confection des thèmes de conception ou<br />

de géniture d'Antiochus de Commagène et d'Auguste ^. C'est celle<br />

que Manilius a exposée dans son poème, à côté de la théorie con-<br />

currente, dont il n'a pas su la distinguer ^.<br />

1. Voy. ci-dessus, p. 111, 3.<br />

2. Ci-dessus, p. 373. Voy. dans Letronne {op. cit., p. 202) la mention de<br />

Pétémenon, né en janvier 93 p. Chr., sous le signe du Capricorne.<br />

3. On rencontre, dans Manilius, deux séries indépendantes de pronostics<br />

tirés du signe horoscope : dans la première (IV, 122-292), le poète vise —<br />

sans le dire expressément — Thoroscope de mouvement diurne, calculé à la

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