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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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L ORDONNANCE DITE CHALDÉENNE 109<br />

que les théurges chaldéens n'eussent révélé ces belles choses*, on<br />

n'invoquait que l'harmonie pythagoricienne et le plan providentiel<br />

qui avait mis le Soleil au milieu des planètes comme le cœur<br />

au milieu du corps. Les « Chaldéens » n'entrent en compétition<br />

avec les Pythagoriciens et les Égyptiens que sur le tard % à la<br />

façon du troisième larron, et c'est trop de complaisance que de<br />

se prêter à la supercherie.<br />

Mais, si l'on entend par « Chaldéens » les astrologues, — les<br />

astrologues grecs, — cette tradition symbolise et résume un fait<br />

réel, à savoir que l'astrologie <strong>grecque</strong>, obligée d'accepter une<br />

échelle des distances, a choisi celle-là pour y accommoder ses<br />

théories. C'est en supposant le Soleil dans la position médiane que<br />

Ptolémée répartit le chaud et le froid. Dans ses Harmoniques, il<br />

avait essayé de tirer de là une autre démonstration de l'influence<br />

malfaisante de Saturne et de Mars, bienfaisante de Jupiter et de<br />

Vénus; démonstration arithmétique, à la mode de Pythagore.<br />

Étant donné, d'une part, le Soleil comme source de la vie « sensi-<br />

tive », la Lune comme source de la vie « végétative », et, d'autre<br />

part, six rapports harmoniques possibles entre ces deux astres et<br />

les planètes, il montrait que Jupiter soutient ces six rapports<br />

avec le Soleil et la plupart des autres avec la Lune ; que Vénus<br />

correspond de même par six rapports avec la Lune, par la plupart<br />

des autres avec le Soleil; tandis que Saturne et Mars sont à peine<br />

de temps à autre en rapport, Saturne avec le Soleil, Mars avec<br />

la Lune ^.<br />

1. Procl., In Tim., pp. 258 C, 280 B ; Id., in Anal, sacra, V, 2, p. 69 Pitra<br />

(twv irapà XaXSaiotîesoupYwv àxoûaaî, wî àtpa; 6sôî £[j.eaEfji6ôX-ria£v tôv r,Xiov<br />

£v ToTî éiTTi xal ivexpéjxaasv diTr'aù-coiJ xà? i; àXXaî ^tûvaç). Voy. ci-après, à propos<br />

des oixoi, la burlesque légende accréditée par ces prétendus Chaldéens (ap.<br />

Pitra, ibid., pp. 300-301).<br />

2. Proclus le dit en propres termes. Parlant du système de Platon : i>,V ouv<br />

\ Tûv Tra>ia[uv tpr.tjiTi TaÛTTjv èSiSou tw f,X(u -cf^v tot^tv • vcal y*? 'A-Piutot^Xtiî<br />

ojTioî xxl o'i à[ji'^l Tèv EjSo^ov [In Tim., p. 257 F). Le système chaldéen émane<br />

de Ttve; xatç xwv {xaOT.jxax ixwv uirQÔéffsat ya'povxsî, c'est-à-dire des pytha-<br />

goriciens, bien que le système de Platon passe pour être aussi pythagoricien,<br />

et Proclus le rejetterait volontiers, en l'honneur de Platon, s'il n'était con-<br />

firmé par « le Théurge », u [a>i eéfxi; àrtaxetv {ibid., p. 258 C).<br />

3. Ergo Veneria et Jovialis stella pet- hos numéros lumini utrique sociantur,<br />

sed Jovialis Soli per omnes, Lunae vero per plures, et Veneria Lunae per omnes,<br />

Soliper plures numéros ar/gregatur. — Salurtii autem Martisque stellae ita non<br />

habent cum luminibus competentiam, ut tamen aligna vel extrema numerorum<br />

linea Saturnus ad Solem, Mars aspiciat ad Lunam (iMacrob., Somn. Scip.,<br />

I, 19, 20-27). Cette théorie, que Macrobe n'a rencontrée, dit-il, chez aucun autre<br />

auteur {rationem apud unum omnino quod sciam leclam), Ptolémée ne la<br />

reproduit pas dans sa Tétrabible.

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