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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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MÉLOTHÉSIE PLANÉTAIRE 323<br />

comme dieu, est prudent, sage, froid de corps et d'âme, correspond<br />

au cerveau. Son attribut spécifique, la paternité, peut<br />

même être utilisé, car c'était une croyance générale dans l'anti-<br />

quité que la semence descend du cerveau par la moelle épinière '.<br />

Jupiter a pour lui le thorax, siège de l'âme « sensible », à l'excep-<br />

tion du cœur, qui, comme foyer calorifique du corps, est le siège<br />

du Soleil. Mars, dieu colérique, émeut la bile (xô^o?)- Vénus<br />

règne sur le vaste domaine des appétits physiques : le ventre, les<br />

reins, les parties génitales, les cuisses et les jambes ^. Mer-<br />

cure représentant l'intelligence divine, source de toute science<br />

humaine, loge dans le foie, où s'inscrivent les signes de la révé-<br />

lation. Enfin, à la Lune, basse, froide, exsangue, restent les<br />

extrémités des membres inférieurs.<br />

L'auteur anonyme qui nous fait part de ces belles inventions<br />

s'extasie sur l'harmonie de l'ensemble et l'à-propos du détail ;<br />

mais il gâte quelque peu le système, en y introduisant des consi-<br />

dérations empruntées à des opinions divergentes et le bagage<br />

obligé du chaud, du froid, du sec et de l'humide. Il se crée par là<br />

des difficultés qu'il esquive par de mauvaises raisons. Il ne veut<br />

pas voir que le Soleil est au cœur pour raison d'affinité, et non<br />

aussi pour cause de position centrale; ni que la Lune est aux<br />

pieds pour raison de position inférieure, et non aussi à cause du<br />

« froid » des extrémités ^<br />

1. Le aiTÉpiia saturnien est un Ttv£Û|ia {Philosophum.y pp. 134-135 Cruice).<br />

Cf. Saturne TrvEÛjxaxo; Ppaêsû; (Maneth., V, 262).<br />

2. On dirait qu'on a tenu compte même de la grosseur des planètes : le petit<br />

Mars est réduit au fiel ; Vénus, qui passait pour énorme (ci-dessus, p. 100,1),<br />

a un domaine très étendu.<br />

3. Dans la cosmogonie des « théurges chaldéens » (ci-dessus, p. 192, 1), le<br />

Démiurge tô -fiXiaitàv Tiûp xpaStT^î xéita) ^ïTepiÇev. Varron, à propos de TofA-<br />

œaXôî de Delphes, placé, disait-on, au juste milieu de la terre habitée, faisait<br />

remarquer que le nombril n'est pas au milieu du corps (Varr., L. lat., VIU, 17) ;<br />

à plus forte raison, le cœur. De même, le prétendu froid de la tête est de cir-<br />

constance. On dit une tête froide, mais par métaphore. Cela vaut l'étymologie<br />

Kpôvoç de àxTjpaxoî voO; {Hei'mipp., 11, 3, § 24), une étymologie à la mode de<br />

Platon et des Stoïciens. Théon de Smyrne (p. 187 Hiller) expose une théorie,<br />

peut-être de Posidonius, qui aurait pu conduire à une mélothésie différente.<br />

Il dit que le monde a deux centres : un centre de vie (xfi; éjuI/u)^^!;), le Soleil,<br />

qui en est le cœur, et un centre de figure (toû jjley^Oouî), le nombril, correspon-<br />

dant à la Terre. La moitié inférieure du corps aurait eu les mêmes planètes,<br />

en ordre inverse. L'idée de combiner la mélothésie planétaire et la zodiacale<br />

devait venir à quelque astrologue. Le Trismégiste (ap. Ideler, I, pp. 387 et 430)<br />

— suivant peut-être inconsciemment la tradition platonicienne, qui fait de la<br />

tête sphérique le tout de l'homme (ci-dessus, p. 21) — adjuge la tête au Bélier<br />

et distribue dans la tête les sept planètes, attribuant l'œil droit au Q, le

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