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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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CHRONOCRATORIES PLANÉTAIRES 491<br />

calendrier à lui, dont les séries d'années, de mois, jours et heures<br />

sont numérotées à partir de l'année, mois, jour et heure de sa<br />

naissance.<br />

Mais les combinaisons purement zodiacales, les plus enfantines<br />

de toutes, n'étaient pas en crédit auprès des astrologues sérieux :<br />

ceux-ci pensaient avec raison que, sans les planètes, le Zodiaque<br />

n'existe pas. Les chronocratories zodiacales ne pouvaient manquer<br />

d'être évincées par des chronocratories planétaires *. Le<br />

difficile était de trouver un principe qui permît d'ordonner en<br />

un système plausible, raisonnable au moins d'apparence, ces<br />

pièces mouvantes dont chacune avait sa révolution propre et<br />

marchait indépendante des autres. Allait-on prendre dans le<br />

thème de géniture la position de chaque planète et constituer à<br />

chacune d'elles un cycle à part, calculé pour toute la durée d'une<br />

existence humaine? Non seulement les fabricants de systèmes<br />

n'en étaient pas capables, mais ce n'était pas là le but qu'ils<br />

visaient. Il leur fallait des chronocrators de périodes limitées,<br />

qui pussent se recommencer; et, dans l'intérieur de ces périodes,<br />

des chronocrators d'années, mois, jours et heures; un seul pour<br />

chaque laps de temps, le mélange indispensable étant obtenu,<br />

Je laisse aux commentateurs de Manilius le soin d'expliquer un passage dont<br />

ni Scaliger, ni Saumaise ne sont venus à bout : Venit omnis ad astrum | Hora<br />

die bis, mense dies semel, unus in anno Mensis, |<br />

et exactis bis sexjam mensibus<br />

annus (III, 545-347). On comprend très bien que l'heure « rejoigne son astre »<br />

deux fois par jour (12 signes pour 24 h.); de même, le mois une fois Tan<br />

(12 signes pour 12 mois), et l'année une fois dans le cycle dodécaétérique.<br />

Mais le « jour rejoignant son astre une fois par mois »? Scaliger (pp. 261-<br />

262), empêtré dans ses planètes, veut que ce soit la rencontre d'un même jour<br />

de la semaine (jour de la naissance, commençant à l'heure de la naissance)<br />

avec un même signe (horoscope), ce qui ne peut se produire qu'au bout de<br />

12 semaines. Il conclut que Manilius s'est trompé. Saumaise (p. 248) croit<br />

qu'il s'agit du même jour de la Lune, chose très simple, et daube sur Scaliger.<br />

H oublie que 1' « astre » est ici un signe du Zodiaque, et que la Lune revient<br />

au même signe du Zodiaque en 27 j. 7 h. 43', et non pas en un mois ou douzième<br />

d'année solaire, comme l'entend Manilius. Il y a là une erreur qu'il faut<br />

laisser pour compte à Manilius, ou, en tout cas, expliquer sans recourir à la<br />

semaine, laquelle n'a rien à faire ici.<br />

1 . Celles-ci sont les chronocratories que les auteurs arabes et les astrologues<br />

de la Renaissance appellent les fridariae ou ferdariae planelarum, un<br />

mot persan ou arabe, auquel Saumaise se chargerait volontiers de trouver une<br />

origine <strong>grecque</strong> : vox depravata ex Graeco zepioSipiov quae txtxpàv irsp^oSov<br />

significal (p. 237). Le sens du mot est très bien défini par Haly ou son traduc-<br />

teur : Est autem Fridaria seu j^povoxpaTeia cerlus quidam annorum terminus<br />

et notus, in quo planeta gubernans vitam nati dal et infert et bonum vel<br />

malum pro sui natura (VI, ch. iv).

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