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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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RÉINTÉGRATION DES DÉCANS ÉGYPTIENS 229<br />

de rhebdomade ou semaine que de demander à un arithméticien<br />

la clef de cet arcane.<br />

La combinaison des décans avec les planètes fît loi pour les<br />

héritiers de l'astrologie <strong>grecque</strong>, Arabes, Persans, Hindous je ;<br />

laisse à d'autres le soin de rechercher si c'est entre leurs mains<br />

que le système s'est surchargé de figures supplémentaires, une<br />

par degré du cercle *. Mais quel que fût le succès de cette espèce<br />

d'escamotage, qui dénaturait les « dieux » égyptiens ^ absorbés<br />

par les dieux-planètes des Chaldéens et Hellènes, il resta toujours<br />

des partisans de la vraie tradition égyptienne, et ceux-là prirent<br />

leur revanche. Le même Firmicus, qui a donné d'abord la liste<br />

des décans-planètes et vanté leur « infinie puissance », se décide<br />

plus loin, non sans un certain tremblement religieux, à révéler<br />

les arcanes que les « divins anciens » ont enveloppées d'une obscurité<br />

voulue, de peur de les livrer aux profanes. Il expose un<br />

système dans lequel les décans sont bien les dieux égyptiens,<br />

portant des noms égyptiens et dégagés de toute association avec<br />

les planètes qui, dans le système rival, prétendaient les asservir.<br />

Ces décans sont dans le Zodiaque et distribués trois par trois<br />

entre les signes, ce qui efface à demi la trace de leur origine<br />

1. Ce sont probablement les « paranatellons », Xstxoupyof, ÛTroXetToupyot,<br />

munifices, etc. (ci-dessus, pp. 217, 223-6), et ils ont pu être déjà intégrés dans<br />

le Zodiaque par les « Égyptiens », qui avaient la manie des (iovoixotptai et de la<br />

« myriogénèse » ou plutôt « mœrogénèse ». Voy. dans Scaliger {Notae in<br />

Manil., pp. 442-458) les Monomoeriarum ascendentes in sinyulis signis cum<br />

significationibus et decanis sui aegi/ptiacis, d'après les Arabes. Ce n'est pas<br />

aux Arabes, iconoclastes par religion, que l'on peut attribuer l'invention<br />

de cette iconographie compliquée. D'après l'abbé Guérin {Ast7'on. indienne^<br />

pp. 81-83), les 36 décans ou « drekans » hindous sont représentés par les planètes<br />

à raison de trois par signe, mais rangés dans un ordre différent (emprunté<br />

aux trigones). Scaliger {op. cit., pp. 336-347) donne la division en décans de la<br />

sphère « persique, indienne et barbarique « — celle-ci égyptienne avec cons-<br />

tellations -napavatsXXovTcî, mais sans figures de décans — d'après Aben-Ezra :<br />

Sphaerarum Persicae Indicae et Barbaricae ortus ex libro Aben-Ezrae ludaeorum<br />

doctissimi. Haly (I, 3) compte sur les décans (faciès) trois opinions : celle<br />

des Grecs (décans planétaires), la plus véridique et la plus suivie ; celle des<br />

Indiens, qui suit l'ordre des trigones, et celle d'Alkindi, qu'il n'explique pas.<br />

2. Les décans sont toujours appelés « dieux » par les tenants de la tradition<br />

égyptienne, notamment par Héphestion de Thèbes (v. g. èx ôsoC [= Sexâvou]<br />

ÈvspYEta;, pp. 48, 27 Engelbr. — oî xoO Oeoû [= Sexdcvou] xXtjj.axTfipeî, pp. 51, 29<br />

etc.) et Firmicus : sutit autem decani ipsi magni numinis et potestatis — quia<br />

deum fréquenter alius deus vincit — iste deorum numerus, id est, decanorum<br />

(Firm. IV, 22, 2-3 KroU). Celse les connaissait aussi comme tels : ëÇ xal xpti-<br />

xovTa Sa([iove

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