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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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54 CHAP. II — l'astrologie chaldéenne<br />

des équinoxes, des zodiaques qui plaçaient l'équinoxe de printemps<br />

dans le Taureau; mais on sourit du zèle anti-biblique de<br />

Dupuis, qui, faisant permuter équinoxes et solstices, réclamait les<br />

13,000 ans nécessaires pour que l'écliptique eût tourné de<br />

180 degrés. L'insouciance d'un artiste du temps des Ântonins —<br />

l'auteur du zodiaque d'Esneh — avait déchaîné ce flot d'hypo-<br />

thèses, qui, en inquiétant les exégètes de la Bible, faillit trans-<br />

former la discussion scientifique en querelle religieuse.<br />

Quant aux textes qui attribuent aux Égyptiens l'invention du<br />

Zodiaque, ils représentent l'opinion de scoliastes de basse épo-<br />

que, qui montrent naïvement leur ignorance. Macrobe explique<br />

tout au long comment s'y prirent les Égyptiens pour diviser, à<br />

l'aide de clepsydres, le cercle zodiacal en douzièmes égaux \<br />

sans se douter que son procédé, bon pour mesurer des douzièmes<br />

de l'équateur, donnerait des fractions très inégales du Zodiaque.<br />

Il est tout à fait étranger au calcul des àvatpopaî ou estimation des<br />

ascensions obliques en degrés d'ascension droite. Servius a peut-<br />

être entendu parler des ascensions obliques, c'est-à-dire des arcs<br />

inégaux du Zodiaque qui montent au-dessus de l'horizon en des<br />

temps égaux, mais il paraît confondre l'étendue réelle et le temps<br />

d'ascension; il assure que les Égyptiens divisent le Zodiaque en<br />

douze parties égales, mais que les Chaldéens admettent onze<br />

signes seulement, et d'une inégalité qui peut aller du simple au<br />

double ^. Au temps de Servius et de Macrobe, il y avait six cents<br />

ans que les astrologues grecs étaient ou « Chaldéens» ou « Égyptiens<br />

», et l'on ne saurait appliquer de pareils textes aux Égyptiens<br />

d'Egypte ou aux Chaldéens de Chaldée.<br />

Les égyptologues conviennent, du reste, que, si l'on trouve<br />

1. Macrob., Somn. Scip., I, 21, 9-23. Il ajoute ingénument que ces Égyptiens<br />

ont appelé ce cercle Zodiaque, quia signa Graeco nomine Çtj)5ia nuncu-<br />

pantur. Disons, à sa décharge, qu'il n'a fait qu'appliquer aux Égyptiens ce<br />

que Sextus Empiricus [Adv. Astrol. §§ 24-26, p. 342) dit des Chaldéens que le<br />

;<br />

même procédé, entaché de la même erreur, se retrouve dans la Didascalie de<br />

Leptine {Notices et Extraits des mss., XVIII, 2, p. 63), et que Hipparque accuse<br />

de la même ignorance Aratus et Attale {Comm. in Arat. Phaen., II, 1, § 4 sqq.).<br />

Cf. ci-après, ch. ix.<br />

2. Aegyptii duodecim esse asserunt signa : Chaldaei vero undecim. Nam Scor-<br />

piian et Libram unmn signum accipiitnt... lidetn Chaldaei nolunt aequales esse<br />

partes in omnibus signis, sed pro qualitate sut, aliud signum XX, aliud XL<br />

habere ; cum Aegyptii tricenas esse partes iji omnibus velint (Serv., Georg., 1,<br />

33). Il y a là quand même une réminiscence d'un fait exact ; c'est que les<br />

Chaldéens — et Égyptiens, quoi qu'en dise Servius — conservaient aux con-<br />

stellations leur dimension naturelle et les faisaient, par conséquent, inégales.

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