03.07.2013 Views

les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

A ces mots, le fils du ciel fut transporté de colère.<br />

— Téou-koué-i, s’écria-t-il, a dit que Chân-hiên-jîn s’était<br />

ménagé des intelligences secrètes, c’est calomnier indignement<br />

le premier ministre. Comment a-t-il pu avancer que, par excès<br />

de faveur et de bienveillance, j’avais communiqué d’avance <strong>les</strong><br />

sujets du concours ? Serait-il possible que le fils du ciel,<br />

qu’entoure une majesté imposante, se fût rendu coupable d’une<br />

si basse supercherie ? p.143 Pour avoir insulté le saint empereur et<br />

outragé son souverain, quel châtiment a-t-il mérité ? J’ordonne<br />

aux Kîn-i-weï 159 (soldats de la garde impériale) de se saisir de lui<br />

et de le livrer au juge criminel pour qu’on lui fasse son procès.<br />

Quant à Tchéou-kong-meng, Hia-tchi-thong, Pou-khi-thong,<br />

Mou-li et Yên-koueï, ils ont été présentés contre leur gré pour<br />

concourir avec Chân-taï. Comme ils ont avoué leur faute, je leur<br />

fais grâce à tous : qu’on s’abstienne de <strong>les</strong> juger. Mais Song-sîn,<br />

cet homme sans aveu, qui est incapable de composer un seul<br />

vers, et a osé se mêler à d’illustres magistrats pour concourir<br />

avec eux de manière à ternir l’honneur de l’État, c’est<br />

évidemment le confident de Téou-koué-i ; c’est lui qui l’a poussé<br />

à provoquer ce combat ; j’ordonne aux Kîn-i-weï de le saisir et<br />

de le conduire hors de la porte appelée Ou-mên, et après lui<br />

avoir appliqué quarante coups de bâton, de le ramener ensuite<br />

dans son village. Je donne à Chân-taï des fleurs d’or 160 pour<br />

honorer son talent littéraire.<br />

A peine cet ordre eut-il été rendu, que des soldats de la garde<br />

impériale se saisirent de Téou-koué-i et de Song-sîn avec l’impétuosité<br />

du vautour qui fond sur un passereau, et <strong>les</strong> entraînèrent dehors.<br />

Tchéou-kong-meng et ses collègues se prosternèrent sans mot dire au<br />

bas des degrés rouges, et demandèrent grâce en frappant la terre de<br />

leur front.<br />

Le fils du ciel ayant demandé à Tchao-kong quel<strong>les</strong> étaient <strong>les</strong><br />

phrases parallè<strong>les</strong> que Chân-taï avait composées, il <strong>les</strong> récita de<br />

mémoire. L’empereur <strong>les</strong> copia p.144 lui-même sur sa table, et, après <strong>les</strong><br />

124

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!