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les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

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Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

et saluer ses condiscip<strong>les</strong> de la même promotion. Il était accablé d’une<br />

multitude de devoirs et ne pouvait trouver un moment de loisir. Il<br />

désirait aller furtivement s’informer d’elle ; mais il n’avait plus la liberté<br />

de ses mouvements comme auparavant, lorsqu’il n’était qu’un simple<br />

bachelier. Maintenant, des huissiers et des employés étaient<br />

constamment à ses talons, de sorte qu’il n’avait pas un instant de libre.<br />

Il attendit jusqu’au soir, et dès que <strong>les</strong> gens qui l’accompagnaient<br />

furent partis, il ordonna à un domestique de porter devant lui une<br />

petite lanterne, et p.633 sortant furtivement, il alla à Sou-tchéou-fou,<br />

dans la rue de Hou-t’ong, pour prendre des informations.<br />

Heureusement que le vieux Thsaï, étant connu de tout le monde, il le<br />

trouva dès la première demande. Or, le vieux Thsaï l’attendait de jour<br />

en jour, par ordre de mademoiselle Chân. A peine eut-il vu que Yên-pé-<br />

hân venait le demander, il fut aussi enchanté que s’il eût trouvé un<br />

trésor.<br />

— Monsieur, lui dit-il, vous aviez bien promis de venir de suite<br />

après le concours ; comment se fait-il que vous n’arriviez<br />

qu’aujourd’hui ? Je vous ai attendu avec une pénible impatience.<br />

— Après le concours, dit Yên-pé-hân, j’étais parti pour aller vous<br />

demander, mais, en route, j’ai éprouvé un fâcheux contretemps<br />

qui m’a empêché de venir plus tôt ; je vous parlerai sans<br />

détours : Quand la liste fut publiée, comme j’avais obtenu le<br />

grade de docteur, je fus obligé de courir chaque jour pour faire<br />

des visites, de sorte que je ne pus trouver un moment de loisir.<br />

Mais craignant que votre jeune maîtresse ne m’accusât d’avoir<br />

manqué à mes engagements, j’ai profité de la nuit pour venir<br />

vous trouver. Allez présenter mes hommages à votre maîtresse,<br />

et puisqu’elle a daigné me montrer de l’affection, priez -la de se<br />

tranquilliser et de m’attendre quelque temps. Dès que j’aurai<br />

passé l’examen du palais 637 et que mes devoirs publics me<br />

laisseront un peu de loisir, je viendrai, sans faute, vous trouver.<br />

Après <strong>les</strong> négociations requises, je demanderai sa main pour<br />

former une union qui puisse durer cent ans.<br />

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