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les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

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Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

Yên-pé-hân et P’ing-jou-heng allèrent s’asseoir plus bas, à la place qui<br />

convenait aux hôtes.<br />

Dès que chacun eut bu trois tasses de vin, Wang-kouên prit la<br />

parole :<br />

— Si aujourd’hui, dit-il, j’ai invité p.638 à dîner S. Exc. le premier<br />

ministre, Yên-pé-hân, le Tchoang-youên, et P’ing-jou-heng, le<br />

Thân-hoa, en voici le motif : Hier, Sa Majesté a daigné m’appeler<br />

en sa présence et m’a donné ses ordres en ces termes : « Il est<br />

difficile de trouver des hommes de talent, et l’on ne doit <strong>les</strong><br />

marier qu’à des personnes qui puissent aller de pair avec eux. S.<br />

Exc. Chân, le premier ministre, a <strong>deux</strong> fil<strong>les</strong> d’un talent<br />

extraordinaire ; on peut dire en vérité que c’est le ciel qui <strong>les</strong> a<br />

formées. Dans le dernier concours, nous voyons que le Tchang-<br />

youên et le Thân-hoa se sont illustrés par l’éclat de leur talent.<br />

Ils sont décidément descendus de la montagne sacrée 642 .<br />

Comme ils sont à peu près du même âge et se ressemblent par<br />

<strong>les</strong> agréments extérieurs, on peut dire que des femmes<br />

vertueuses et des sages accomplis se trouvent rassemblés à la<br />

même époque. » Si on ne <strong>les</strong> unissait pas par un heureux<br />

mariage, pour mettre en lumière <strong>les</strong> influences salutaires (que<br />

célèbrent <strong>les</strong> odes) Kouan-tsiu 643 et Thao-yao 644 , on ne pourrait<br />

faire éclater la vive affection que l’empereur porte au talent.<br />

Voilà pourquoi Sa Majesté m’a chargé, par un décret spécial, de<br />

prendre le manche de la cognée 645 afin d’unir <strong>deux</strong> famil<strong>les</strong>.<br />

C’est p.639 pourquoi j’ai osé vous inviter à dîner pour vous faire<br />

connaître <strong>les</strong> ordres de l’empereur. S. Exc. le premier ministre, le<br />

Tchoang-youên et le Thân-hoa, doivent, suivant <strong>les</strong> rites, obéir à<br />

sa volonté suprême et le remercier de ses bienfaits.<br />

— Comment oserais-je, dit Chân-hiên-jîn, désobéir à son auguste<br />

décret ? Mais je dirai que si une personne issue d’une vieille<br />

famille devait épouser un homme nouvellement anobli, elle ne<br />

pourrait s’empêcher de rougir de son indignité.<br />

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