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les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

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Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

— Hier, dit P’ing-jou-heng, <strong>les</strong> vers sur <strong>les</strong> hirondel<strong>les</strong> blanches<br />

vous laissaient encore des doutes ; mais aujourd’hui qu’il a écrit,<br />

sous vos yeux, la pièce sur la chute de la première feuille de<br />

l’arbre Ou-thong 364 , pourriez-vous douter encore de son talent ?<br />

n’est-il pas vrai que, de p.352 tout temps, l’empire a possédé une<br />

multitude d’hommes de talent ? Seulement, nous ne <strong>les</strong><br />

connaissons pas tous.<br />

— Comme il est si difficile, reprit Yên-pé-hân, de reconnaître à la<br />

première vue le talent des hommes, désormais, quand nous<br />

rencontrerons un marchand de salade, il faudra sans doute aussi<br />

lui rendre des hommages !<br />

Les <strong>deux</strong> amis causèrent encore quelque temps ; puis ils allèrent<br />

prendre du repos.<br />

Le lendemain matin, P’ing-jou-heng n’avait pas encore quitté son lit,<br />

lorsqu’il apprit que son oncle, le proviseur P’ing, lui faisait dire par un<br />

domestique qu’il l’attendait avec impatience, et l’invitait à venir sur-le-<br />

champ pour causer avec lui.<br />

P’ing-jou-heng, n’en pouvant devenir la cause, avertit Yên-pé-hân et<br />

le quitta pour aller trouver son oncle.<br />

Le proviseur P’ing alla le recevoir et lui dit :<br />

— Hier, le préfet Yên m’a envoyé <strong>deux</strong> billets de visite pour nous<br />

inviter tous <strong>deux</strong> à venir le voir ; j’ignore ce qu’il nous veut.<br />

Aussi vous ai-je envoyé chercher pour consulter ensemble ; vous<br />

convient-il d’y aller ou non ?<br />

— Veuillez considérer, répondit P’ing-jou-heng, que j’appartiens<br />

à la province du Ho-nân et ne suis point sous sa juridiction : je<br />

pourrais ne point y aller ; mais comme vous remplissez une<br />

charge dans ce pays, si vous n’y alliez point, il serait à craindre<br />

qu’il ne se formalisât.<br />

— Je suis de votre avis, dit le proviseur P’ing ; allons le trouver<br />

ensemble ; nous verrons ce qu’il nous dira.<br />

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