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les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

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Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

Avant-hier, mon noble ami, j’ai reçu des lettres où on loue avec<br />

enthousiasme le talent merveilleux qui brille dans vos<br />

compositions. C’est pourquoi je désire vivement que vous m’en<br />

montriez une ou <strong>deux</strong> pour mon instruction.<br />

— Je n’ai qu’une instruction médiocre, répondit Tchang-în, et<br />

mes écrits vulgaires ne sont guère bons qu’à tapisser <strong>les</strong> murs<br />

d’une cabane de village. Comment oserais-je <strong>les</strong> présenter à<br />

Votre Excellence, dont le mérite est aussi élevé que le mont<br />

Thaï-chân et le Pé-téou 555 ? Mais puisque vous daignez<br />

m’encourager, comment oserais-je ne pas vous montrer mes<br />

faib<strong>les</strong> essais 556 ?<br />

En disant ces mots, il prit des mains d’un domestique qui le suivait<br />

un volume intitulé : Nouvel<strong>les</strong> compositions de Tchang, et le lui<br />

présenta avec un profond salut.<br />

— Ces morceaux, lui dit-il, sont d’un style médiocre et vulgaire ;<br />

je prie Votre Excellence de <strong>les</strong> communiquer à sa noble fille pour<br />

qu’elle <strong>les</strong> corrige.<br />

Chân-hiên-jîn prit le volume, et y ayant jeté <strong>les</strong> yeux, il vit une<br />

pièce qui avait été écrite sur un mur, dans le village de Thsien-liéou, en<br />

entendant le chant des loriots, et dont toutes <strong>les</strong> expressions avaient<br />

autant de pureté que de fraîcheur. Il en fut ravi de joie.<br />

— Sage ami, lui dit-il, vous avez un talent admirable ; on peut<br />

dire que votre réputation n’est point usurpée.<br />

Il p.542 examina encore <strong>deux</strong> pièces qu’il trouva pleines de charme. Il<br />

ordonna alors à un domestique de porter ces compositions à sa fille ;<br />

puis, il invita Tchang-în à passer derrière le salon et lui offrit le thé.<br />

Tchang-în n’ayant pu s’en excuser, se vit obligé de le suivre derrière le<br />

salon. Après qu’on eut bu quelques tasses, Chân-hiên-jîn lui adressa de<br />

nouvel<strong>les</strong> questions.<br />

— Le noble arrondissement de Yun-kiên, lui dit-il, est la patrie<br />

des hommes de lettres. Ces jours derniers, Nang, le principal du<br />

collège de Nan-king, a présenté à l’empereur, dans un rapport<br />

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