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les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

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Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

compare à une élégante sculpture et à une riche p.419 broderie ;<br />

leur vaste savoir embrasse l’univers, et dès qu’ils tiennent leur<br />

pinceau, ils écriraient sur-le-champ une pièce de dix mille mots.<br />

De plus, Wang-kouên m’a présenté une ode de Yên-pé-hân sur<br />

<strong>les</strong> huit merveil<strong>les</strong> de la tour des hirondel<strong>les</strong> ; à mon avis, c’est<br />

vraiment un homme d’un rare talent. Hier, j’ai rendu un décret<br />

pour <strong>les</strong> mander à la cour. Dès qu’ils seront arrivés, je choisirai<br />

le plus éminent des <strong>deux</strong> pour qu’il devienne l’époux de votre<br />

fille.<br />

Chân-hiên-jîn se prosterna plusieurs fois pour remercier l’empereur.<br />

Le fils du ciel l’invita à sa table, et ne le laissa partir qu’après l’avoir<br />

affectueusement retenu pendant une demi-journée.<br />

Chân-hiên-jîn, une fois de retour, raconta à sa fille tous <strong>les</strong> détails<br />

de cette affaire. Dès que Chân-taï eut appris que l’un des <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong><br />

lettrés était P’ing-jou-heng de Lo-yang, elle éprouva une vive émotion<br />

et se dit en elle-même : « Puisqu’il y a réellement un autre P’ing-jou-<br />

heng, ces poésies de Tchang sont sûrement le fruit du plagiat ; cela ne<br />

fait plus de doute. » Dans le premier moment, elle n’osa pas s’expliquer<br />

clairement devant son père ; elle répondit seulement d’une voix<br />

confuse :<br />

— Quand Sa Majesté m’accorde un si grand bienfait, comment<br />

pourrai-je lui en témoigner toute ma reconnaissance ?<br />

En achevant ces mots, elle courut dans la chambre à coucher de Ling-<br />

kiang-sioué.<br />

— Mademoiselle, lui dit-elle, vous n’avez plus besoin de vous<br />

abandonner à cet excès de douleur : votre petite sœur vient vous<br />

apprendre une charmante nouvelle.<br />

— Mademoiselle, repartit Ling-kiang-sioué avec un p.420 visage<br />

ému, quelle heureuse nouvelle m’apportez-vous ?<br />

Chân-taï, sans se presser, lui raconta l’affaire dans tous ses détails.<br />

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