03.07.2013 Views

les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

remercîments au maître de l’hôtel, et ayant loué eux-mêmes une<br />

barque, ils partirent sur-le-champ pour la capitale.<br />

Le lecteur se demande sans doute comment il se faisait que Song-<br />

sîn et Tchang-în fussent là occupés à boire et à s’amuser. Il faut savoir<br />

que Song-sîn venait d’arriver à Yang-tcheou. Comme il avait eu jadis<br />

des relations d’amitié avec le préfet Téou, il voulut se vanter devant<br />

Tchang-în d’avoir un grand nombre d’amis. Il alla donc aussitôt lui<br />

rendre visite ; puis, quand il fut en présence du préfet, il dit, d’un ton<br />

glorieux, que Tchang-în, le fils du président du ministère de la<br />

magistrature, était son ami intime et l’avait accompagné jusqu’à la<br />

capitale. En entendant prononcer <strong>les</strong> mots de ministère de la<br />

magistrature, le préfet Téou ne put s’empêcher de flatter le pouvoir.<br />

Voilà pourquoi il avait fait jouer la comédie et <strong>les</strong> y avait invités tous <strong>les</strong><br />

<strong>deux</strong>. Au milieu de la pièce, il leur avait offert une collation. Le préfet<br />

saisit cette occasion pour questionner Tchang.<br />

— Monsieur, lui dit-il, p.397 allez-vous à la capitale pour rendre<br />

visite à votre illustre père, ou pour quelque autre motif ?<br />

— C’est uniquement pour voir mon respectable père, répondit<br />

Tchang-în ; je n’ai aucune autre affaire.<br />

— Et vous, monsieur Tseu-tching 414 , ajouta le préfet, je vous<br />

demanderai aussi qu’est-ce qui vous a poussé à aller à la<br />

capitale ?<br />

— Là-dessus, dit Song-sîn, je serais bien aise de causer<br />

tranquillement avec vous. J’oserai demander à Votre Excellence<br />

si elle a appris dans quelle position se trouve Ling-kiang-sioué<br />

depuis son arrivée à la capitale. Remplit-elle l’office de seconde<br />

femme ou de servante ?<br />

— L’histoire de Ling-kiang-sioué est quelque chose de<br />

merveilleux, dit le préfet en riant ; est ce que vous n’en savez<br />

encore rien ?<br />

318

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!