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les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

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Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

— p.634 Ainsi donc, reprit le vieux Thsaï, vous êtes accablé<br />

d’affaires par suite du grade que vous avez obtenu. Puis-qu’il en<br />

est ainsi, je vais aller tout de suite rendre réponse à<br />

mademoiselle ; mais, je vous en conjure, n’allez pas manquer de<br />

parole.<br />

— Si j’avais voulu manquer de parole, dit Yên-pé-hân, je ne<br />

serais point venu aujourd’hui. Vous pouvez être tranquille là-<br />

dessus.<br />

— Vous avez raison, dit le vieux domestique ; maintenant que<br />

j’ai l’esprit en repos, je vais attendre ici l’heureuse nouvelle de<br />

votre succès.<br />

Yên-pé-hân adressa des recommandations claires et précises au<br />

vieux domestique, puis il revint à son hôtel et raconta toute cette<br />

affaire à P’ing-jou-heng.<br />

— Maintenant, dit-il, nous avons acquis du mérite, et notre<br />

réputation est faite. De plus, vous êtes fiancé avec Ling-kiang-<br />

sioué, et moi-même j’ai retrouvé la jeune beauté que j’avais vue<br />

au haut du pavillon. On peut dire que nous avons obtenu le plus<br />

grand bonheur qui soit au monde.<br />

— Notre mariage est aux trois quarts assuré, reprit P’ing-jou-<br />

heng, et nous ne pouvons plus craindre de l’avoir échouer.<br />

Les <strong>deux</strong> amis continuèrent à causer gaiement et firent éclater leurs<br />

transports de joie. Au bout de quelques jours, l’examen du palais fut<br />

terminé. Le jour où l’on devait proclamer <strong>les</strong> noms des vainqueurs,<br />

l’empereur se rendit dans la salle d’audience. Tous <strong>les</strong> magistrats<br />

étaient déjà rassemblés, et trois cents docteurs, se pressant en foule,<br />

étaient agenouillés au bas du vestibule p.635 rouge. Avec son pinceau<br />

impérial, (le fils du ciel) désigna Yên-pé-hân comme Tchoang-youên 638<br />

et P’ing-jou-heng comme Thân-hoa 639 , et leur donna à chacun trois<br />

tasses du vin impérial, ainsi que des fleurs et des rubans de soie rouge<br />

pour orner leurs cheveux. Ensuite, ils se rendirent à l’Académie des<br />

Hân-lîn pour y remplir la charge de Siéou-tchouên (historiographe) et<br />

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