les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

Les deux jeunes filles lettrées
aujourd’hui, il est évident que notre union était décrétée par le
Ciel.
Chân-taï, embarrassée de répondre, se borna à faire un léger
sourire.
Après avoir fini de boire (dans la coupe nuptiale), ils se glissèrent
tous deux sous la couverture brodée 664 .
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Le lendemain matin, quand les deux époux se trouvèrent réunis
ensemble dans l’appartement intérieur, Yên-pé-hân vit une nuée de
servantes, mais il ne put p.654 découvrir parmi elles la jeune fille au
vêtement bleu, secrétaire de Chân-taï, avec qui il avait composé
quelque temps auparavant. Il interrogea Chân-taï à ce sujet.
— Est-ce que votre secrétaire fait la fière et dédaigne de vous
servir ? lui demanda-t-il. Pourquoi ne l’avez-vous point amenée
avec vous ?
— Elle est venue aussi, répondit Chân-taï ; dans un mois, elle ne
manquera pas de se présenter devant le Tchoang-youên 665 .
Yên-pé-hân étant sorti, alla voir P’ing-jou-heng, et lui apprit que la
jeune fille qu’il avait vue au haut du pavillon était réellement
mademoiselle Chân. P’ing-jou-heng en fut ravi.
— En vérité, s’écria-t-il, on peut dire que c’est un mariage
merveilleux qui était décrété par le Ciel.
Yên-pé-hân ayant fait part à son ami de sa question au sujet de la
jeune fille vêtue de bleu :
— Moi même, dit-il, j’ai adressé une pareille question à ma
femme, et elle m’a fait la même réponse.
Dès que le premier mois fut écoulé, Chân-hiên-jîn et Ling le richard
vinrent ensemble les voir. Les deux époux sortirent de leur chambre
pour les saluer. Chân-taï et Ling-kiang-sioué, Yên-pé-hân et P’ing-jou-
heng, qui se trouvaient alors belles-sœurs et beaux-frères, se firent
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