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les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

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Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

avoir examinées, il en fut transporté de joie. Il ordonna ensuite à<br />

Tchao-kong-meng et à ses collègues de se relever. Au même moment,<br />

il invita quelques-uns des académiciens qui avaient fourni <strong>les</strong> sujets à<br />

s’approcher de la table ornée de dragons pour voir (<strong>les</strong> compositions de<br />

Chân-taï).<br />

— Cette petite fille, leur dit-il, étant douée d’un talent si<br />

extraordinaire, comment aurais-je pu ne point la prendre en<br />

amitié ?<br />

— En vérité, dirent <strong>les</strong> académiciens, en voyant ce style<br />

merveilleux, on peut dire que c’est l’astre de la littérature qui est<br />

descendu sur la terre ; on ne saurait la comparer à une personne<br />

ordinaire. L’affection que lui a montrée Votre Majesté témoigne<br />

hautement de la sagesse et des lumières de votre gouvernement.<br />

Ils n’avaient pas encore achevé de parler, lorsque <strong>les</strong> serviteurs qui<br />

avaient été chargés d’offrir le plat de melon vinrent rendre compte de<br />

leur commission, et présentèrent une lettre de remercîments de la part<br />

de Chân-taï.<br />

L’empereur y jeta <strong>les</strong> yeux et lut ce qui suit :<br />

« Lettre de l’humble sujette Chân-taï, fille de Chân-hiên-jîn, premier<br />

ministre d’État et président du tribunal des rites, pour offrir ses<br />

remercîments au saint empereur.<br />

« Votre Majesté a daigné m’accorder un plat de melon de sa table.<br />

Pénétrée de reconnaissance pour cet auguste bienfait, je me tourne<br />

avec respect du côté du palais et je vous offre mes actions de grâces.<br />

J’ai appris qu’outre cette faveur, vous avez livré à la justice Téou-koué-i,<br />

qui p.145 a prodigué l’insulte et l’outrage à son auguste souverain, et que<br />

vous avez condamné, à quarante coups de bâton, Song-sîn, cet homme<br />

sans aveu, l’instigateur de ce complot. C’était sans doute ce que<br />

méritait le crime de ces <strong>deux</strong> hommes ; seulement je songe que j’ai été<br />

la cause première de toute cette affaire. Quoique Votre Majesté m’ait<br />

comblée de bienfaits et qu’elle m’ait regardée par erreur comme douée<br />

de prudence et de talent, je ne suis, après tout, qu’une petite fille de<br />

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