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les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

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Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

Composé par Tchao-tsong, de Yun-Kiên.<br />

Yên-pé-hân ayant fini d’écrire, P’ing-jou-heng prit le pinceau, et<br />

traça, à son tour, des vers sur <strong>les</strong> mêmes rimes : p.394<br />

Le printemps est passé, et la pivoine reste dépouillée de ses<br />

charmes.<br />

Quand l’automne se fait sentir, le saule perd ses fils soyeux.<br />

Toutes <strong>les</strong> choses du monde sont sujettes au changement ;<br />

Il n’y a que l’éclat de la renommée qui ne change point.<br />

Gardez-vous, gardez-vous de vous plaindre.<br />

Voici encore <strong>les</strong> hirondel<strong>les</strong> de P’ing-chân.<br />

Composé, sur <strong>les</strong> rimes précédentes, par Tsiên-hong, de Lo-yang.<br />

Les <strong>deux</strong> amis ayant achevé leurs vers, se regardèrent l’un l’autre<br />

en souriant. Ils discoururent encore sur des faits anciens et modernes,<br />

et après avoir bu gaiement pendant une demi-heure, ils se prirent par<br />

la main et regagnèrent à pas lents le couvent de Khiong-hoa. En ce<br />

moment, le ciel était déjà sombre. Ils aperçurent devant eux une<br />

multitude d’employés et de porteurs de chaise : il y avait beaucoup de<br />

bruit et de mouvement. En ayant demandé la cause, ils apprirent que le<br />

gouverneur faisait jouer la comédie dans la grande salle du couvent et<br />

y avait invité des étrangers. Voyant que la nuit était arrivée, et qu’il y<br />

avait une confusion de monde, ils se glissèrent au milieu de la foule, et<br />

s’approchèrent tout doucement de la salle. Au premier coup d’œil, ils<br />

aperçurent, dans la partie supérieure, <strong>deux</strong> hôtes assis chacun devant<br />

une table servie avec luxe. C’étaient justement Tchang-în et Song-sîn.<br />

Ils en furent fort étonnés, et se dirent en eux-mêmes : Pourquoi ces<br />

<strong>deux</strong> individus sont-ils venus ici ? Ayant regardé une seconde fois, ils<br />

virent, à une table placée plus bas, le préfet lui-même qui leur tenait<br />

compagnie. Mais, craignant d’être reconnus, ils n’osèrent rester p.395<br />

plus longtemps et s’en revinrent à leur hôtellerie, où ils causèrent en<br />

confidence.<br />

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