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les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

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Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

verdoyants, des bosquets touffus, des sentiers solitaires coupés par de<br />

clairs ruisseaux, des fleurs et des oiseaux d’espèces aussi rares que<br />

remarquab<strong>les</strong> ; ce séjour délicieux ne le cédait point au riant jardin de<br />

Wang-weï 419 , et il pouvait rivaliser avec la vallée d’or 420 de Chi-lo.<br />

Chân-hiên-jîn s’y étant retiré avec toute sa famille, se trouvait au<br />

comble du bonheur. Il avait construit comme par le passé un autre<br />

pavillon du pied de jade, et y avait p.404 installé sa fille Chân-taï et Ling-<br />

kiang-sioué, afin qu’el<strong>les</strong> pussent se livrer en paix à la culture des<br />

lettres. Le mot de villa impériale est ici un nom collectif, car cette<br />

maison de plaisance comprenait une dizaine de jardins et de pavillons<br />

champêtres où l’on pouvait à son gré se promener et se récréer.<br />

Quoique Chân-hiên-jîn se trouvât fort heureux, voyant que sa fille avait<br />

déjà quinze à seize ans, il ne pouvait s’empêcher de songer à lui choisir<br />

un époux. Lorsqu’il faisait partie du conseil d’État, comme la réputation<br />

de Chân-taï remplissait la ville de Tchang-’ân, tous <strong>les</strong> <strong>jeunes</strong> gens<br />

brûlaient de la demander en mariage ; cependant ils savaient que<br />

l’empereur l’honorait de sa bienveillance, et ils pensaient bien que son<br />

père ne la donnerait pas à la légère. C’est pourquoi ils n’osaient aller<br />

demander sa main. De là vint qu’elle était arrivée aujourd’hui à l’âge de<br />

seize ans et n’était pas encore mariée. Chân-hiên-jîn avait beau<br />

chercher parmi <strong>les</strong> fils des plus hauts personnages, il n’en trouvait pas<br />

un seul qui fût quelque peu digne de son choix. « Attendons, dit-il en<br />

lui-même, jusqu’au printemps prochain. Quand la liste du concours<br />

aura été publiée, si j’y trouve quelque jeune thsîn-ssé (docteur), je<br />

serai charmé de l’appeler pour être mon gendre. » Qui aurait pu prévoir<br />

que Tchang-în, dès son arrivée à la capitale, apprendrait que S. E. Chân<br />

s’était fixée dans une des villas de l’empereur ? Il en informa d’abord<br />

son père, afin qu’il chargeât quelque grand personnage d’aller lui<br />

présenter sa demande. Ensuite, il envoya un messager pour porter la<br />

lettre de Ling-sîn à la villa impériale.<br />

Ling-kiang-sioué ayant reçu la lettre de son père, p.405 l’ouvrit avec<br />

empressement, et, en la lisant, elle apprit que Tchang-în désirait<br />

demander la main de mademoiselle Chân, et la chargeait elle-même de<br />

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