03.07.2013 Views

les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

— J’offre de vous envoyer votre argent, dit Yên-pé-hân, et vous<br />

ne le voulez pas ; je vous invite à me suivre et à venir le<br />

chercher, et vous ne le voulez pas davantage. D’un autre côté, je<br />

vous ai déclaré que je n’ai pas apporté d’argent : voudriez-vous<br />

que je me changeasse en argent pour vous payer ?<br />

— Si vous n’avez pas d’argent, dit le cabaretier, laissez -moi<br />

quelque chose en gage, demain matin vous l’enverrez reprendre :<br />

que vous en semble ?<br />

— Je n’ai sur moi que <strong>deux</strong> vêtements, répondit Yên-pé-hân :<br />

que voulez-vous que je vous laisse en gage ?<br />

— Eh bien ! dit le cabaretier, ôtez-en un et tout sera dit.<br />

Yên-pé-hân était déjà échauffé par le vin ; quand il eut entendu dire<br />

au cabaretier, qu’il voulait lui prendre un de ses vêtements, il entra tout<br />

à coup dans une violente colère et l’accabla d’injures.<br />

p.456<br />

— Chien d’esclave ! lui dit-il, ta conduite est abominable. Crois-tu<br />

que moi, le seigneur Tchao, je vais ôter mes vêtements pour te<br />

<strong>les</strong> donner ?<br />

En disant ces mots, il se dirigea vers la porte ; mais le<br />

cabaretier, vivement inquiet, l’apostropha avec colère.<br />

— Vous avez beau dire que vous êtes le seigneur Tchao ; mais<br />

même <strong>les</strong> gens de l’hôtel de Chân, le Ko-lao (le ministre d’État),<br />

qui viennent ici habituellement, quand ils n’ont pas d’argent pour<br />

payer le vin, il faut bien qu’ils ôtent une partie de leurs<br />

vêtements et me <strong>les</strong> laissent en gage.<br />

Yên-pé-hân, entendant parler de Chân, le Ko-lao, interrogea le<br />

cabaretier.<br />

— De quel Chân parlez-vous ? lui demanda-t-il.<br />

— Pourquoi cette question ? repartit le cabaretier. Est-ce qu’il<br />

peut y avoir à la cour plusieurs Chân, du titre de Ko-lao ?<br />

— J’ai entendu dire, répondit Yên-pé-hân, que Chân-hiên-jîn<br />

avait demandé sa retraite pour cause de santé et qu’il était<br />

364

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!