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les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

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Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

— Il est bien difficile, dit Chân-taï en soupirant, de prévoir <strong>les</strong><br />

choses du monde. Tout à l’heure, vous disiez encore que<br />

j’épouserais certainement ce jeune homme. p.470 Regardez un<br />

peu cette gazette, et dites-moi si j’y puis compter ou non.<br />

Ling-kiang-sioué poussa aussi un soupir.<br />

— A ce que je vois, dit-elle, il est vraiment difficile de prédire <strong>les</strong><br />

événements.<br />

Puis, après un moment de réflexion ;<br />

— Comme l’empereur, ajouta-t-elle, a ordonné de rechercher<br />

activement ces <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> gens dans chaque province, ils ne<br />

peuvent manquer de venir ; seulement je crains qu’on ne puisse<br />

déterminer le moment de leur arrivée.<br />

Quoique <strong>les</strong> <strong>deux</strong> amies s’efforçassent de causer d’un air joyeux, il<br />

s’en fallait de beaucoup qu’el<strong>les</strong> eussent le cœur gai ; el<strong>les</strong> ne<br />

pouvaient se défendre d’un sentiment de tristesse et d’un trouble secret.<br />

Au bout de quelques jours, Chân-taï tomba malade. Chân-hiên-jîn et<br />

madame Lo, sa noble épouse, en éprouvèrent une vive inquiétude, et<br />

s’empressèrent d’appeler un médecin pour la soigner.<br />

Or, Yên-pé-hân, ne pouvant obtenir des renseignements sur la<br />

jeune beauté qu’il avait vue au haut du pavillon, ne savait plus quel<br />

parti prendre. Tout le long du jour, il était en proie à une sorte de délire,<br />

et ne faisait que penser à elle ; il en oubliait même le boire et le<br />

manger. Quoique P’ing-jou-heng l’emmenât, à force d’instances, en<br />

différents endroits pour voir <strong>les</strong> fleurs et boire du vin, il restait triste et<br />

abattu, et n’y trouvait aucun plaisir. P’ing-jou-heng, le voyant en cet<br />

état, pensa en lui-même que le seul moyen de calmer son esprit était<br />

de lui parler de mademoiselle Chân ; aussi le pressait-il chaque jour<br />

d’aller demander de ses nouvel<strong>les</strong>.<br />

— p.471 Si je voulais aller m’informer d’elle, lui dit Yên-pé-hân,<br />

rien ne serait plus aisé, mais, quand je la trouverais, j’imagine<br />

qu’elle ne saurait l’emporter sur la jeune beauté que j’ai vue au<br />

haut du pavillon. Ce n’est pas tout ; elle doit être fière d’avoir<br />

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