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les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

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Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

— Si tu voulais qu’il te laissât un gage, dit P’ing-jou-heng, il<br />

fallait du moins parler poliment. Pourquoi avoir mis la main sur<br />

lui et l’avoir tiraillé avec violence ?<br />

Les domestiques levèrent tous des mains menaçantes et allaient le<br />

frapper rudement, mais Yên-pé-hân <strong>les</strong> arrêta.<br />

— C’en est assez, leur dit-il, je ne veux pas disputer avec lui.<br />

Pesez vite cinq mas d’argent (3 fr. 75 c.) et remboursez-le. J’ai<br />

encore quelques questions à lui adresser.<br />

En entendant cet ordre de leur maître, <strong>les</strong> domestiques p.458<br />

n’osèrent frapper le cabaretier. Ils pesèrent donc cinq mas d’argent et<br />

<strong>les</strong> lui remirent. Celui-ci <strong>les</strong> ayant reçus, fit mille excuses à Yên-pé-hân.<br />

— C’est une affaire finie, lui dit Yên-pé-hân, seulement je vous<br />

adresserai une question : vous avez dit tout à l’heure que Chân-<br />

hiên-jîn n’était pas encore retourné dans son pays natal ; est-ce<br />

bien vrai ?<br />

— Pourquoi ne serait-ce point vrai ? repartit le cabaretier.<br />

En entendant ces mots, P’ing-jou-heng prit part à la conversation et<br />

l’interrogea à son tour.<br />

— Si Chân-hiên-jîn, dit-il, n’est pas encore retourné dans son<br />

pays, où réside-t-il maintenant ?<br />

— Dans le village de Kouân-mo, que vous voyez devant vous,<br />

répondit le cabaretier.<br />

— Quelle distance y a-t-il d’ici ? demanda P’ing-jou-heng.<br />

— Il n’y a guère que sept ou huit li (dixièmes de lieue), répondit<br />

le cabaretier.<br />

— Tout le monde disait, reprit Yên-pé-hân, qu’il avait demandé<br />

sa retraite pour cause de santé et qu’il était retourné dans son<br />

pays natal, et voilà qu’il demeure encore là !<br />

P’ing-jou-heng se tourna en riant vers Yên-pé-hân.<br />

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