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les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

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Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

vivement des ordres de l’empereur ; c’est pourquoi, à l’époque des<br />

examens, il lisait avec soin toutes <strong>les</strong> compositions, dans l’espoir de<br />

découvrir un ou <strong>deux</strong> hommes d’un talent extraordinaire, pour répondre<br />

au vœu de Sa Majesté. Mais, contre son attente, dans chaque examen,<br />

<strong>les</strong> concurrents n’avaient qu’un talent fort ordinaire, et il n’y en avait<br />

pas un seul qui s’élevât au-dessus de la foule et qui montrât une<br />

supériorité remarquable. Son âme en était remplie de p.272 chagrin et<br />

de crainte. Un jour qu’il était allé présider <strong>les</strong> examens de Song-kiang-<br />

fou 286 , il reçut la visite du préfet, nommé Yên-wên-ou, qui lui présenta<br />

une lettre.<br />

dit :<br />

— C’est, lui dit-il, Son Excellence Tchang, le président du<br />

ministère de la magistrature, qui m’a chargé de vous la remettre.<br />

Il désire que son noble fils Tchang-în obtienne le premier rang<br />

sur la liste des bacheliers de Hoa-ting-hiên 287 .<br />

Wang-kouên ayant lu cette lettre, la remit à un des huissiers et lui<br />

— Quand je serai sur le point de dresser la liste, ne manquez pas<br />

de me rappeler cette affaire.<br />

Après avoir achevé ces mots, il congédia le préfet Yên-wên-ou. « Si<br />

cette lettre venait d’une autre personne, se dit-il en lui-même, je<br />

pourrais encore n’y faire aucune attention ; mais elle émane du<br />

président du ministère de la magistrature, qui tient dans ses mains<br />

mon élévation ou mon abaissement, ma gloire ou ma disgrâce.<br />

Comment oserais-je ne pas écouter cette petite demande ? » Puis,<br />

continuant à réfléchir : « L’empereur, dit-il, a rendu plusieurs décrets<br />

pour qu’on lui cherchât des hommes d’un véritable talent. Si je me<br />

laisse influencer par des considérations d’amitié ou d’intérêt, comment<br />

répondrai-je à ses vues ? Au reste, attendons la fin des examens ; nous<br />

verrons ensuite ce qu’il faut faire.<br />

Au bout de quelques jours, <strong>les</strong> examens de tout le département<br />

furent achevés. Il ferma sa porte et se mit à p.273 parcourir <strong>les</strong><br />

compositions. Il tomba sur une copie qui véritablement paraissait<br />

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