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les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

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Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

contribuer au succès de cette démarche. Elle vit en outre que la même<br />

enveloppe renfermait un volume intitulé : Nouvel<strong>les</strong> compositions de<br />

Tchang. Elle l’ouvrit, et, au premier coup d’œil, elle remarqua plusieurs<br />

pièces de vers composées dans le village de Thsiên-liéou, en entendant<br />

le chant des loriots, et qui d’abord avaient été écrites sur un mur. Le<br />

style en était pur, élégant et plein de charme. Elle ne put maîtriser <strong>les</strong><br />

élans de sa joie « Quels beaux vers ! quels beaux vers ! s’écria-t-elle.<br />

Où peut exister un homme d’un si merveilleux talent ? » Elle n’avait pas<br />

fini de tout lire, lorsque soudain Chân-taï arriva et lui dit :<br />

— Mademoiselle Ling, que regardez-vous-là ?<br />

Ling-kiang-sioué vit que c’était Chân-taï. Elle se retourna de son<br />

côté, et lui dit en riant :<br />

— Mademoiselle, je vous félicite, je vous félicite.<br />

— Pourquoi prononcer tout à coup ces paro<strong>les</strong> extraordinaires ?<br />

lui dit Chân-taï ; quel bonheur est-il arrivé à votre petite sœur<br />

pour que vous la félicitiez ainsi ?<br />

— Votre humble servante, répondit Ling-kiang-sioué, vous a<br />

trouvé là dedans 421 un époux distingué ; n’y a-t-il pas de quoi<br />

vous féliciter ?<br />

— Mademoiselle, reprit Chân-taï, pourquoi parler si légèrement ?<br />

non seulement il n’y a pas là d’époux, mais quand même il y eu<br />

aurait un, comment sauriez-vous s’il est distingué ?<br />

— Si je ne voyais pas d’époux, répondit Ling-kiang-sioué,<br />

comment pourrais-je vous inviter à la joie ? Et si j’en voyais un<br />

qui ne fût pas distingué, comment pourrais-je vous féliciter ?<br />

Veuillez, mademoiselle, examiner ces poésies ; vous verrez alors<br />

que je dis vrai. En disant ces mots, elle remit à Chân-taï <strong>les</strong><br />

Nouvel<strong>les</strong> compositions de Tchang.<br />

Dès que Chân-taï eut le volume entre <strong>les</strong> mains, elle regarda<br />

d’abord le nom de l’auteur, et elle vit qu’il se nommait Tchang-în, de<br />

Yun-kiên. Yun-kiên, dit-elle, est le même pays que Song-kiang. Elle<br />

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