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les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

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Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

— Comme ces <strong>deux</strong> messieurs ont un ton fort p.488 arrogant, dit<br />

Pou-hoeï, lorsque je vous <strong>les</strong> aurai présentés, Votre Excellence,<br />

qui a l’âme grande et élevée, devra <strong>les</strong> traiter avec indulgence.<br />

Mais quand ils paraîtront devant mademoiselle, qui est d’un<br />

naturel fier et hautain, si elle remarque en eux une folle<br />

présomption, elle ne manquera pas de leur jouer quelque<br />

mauvais tour.<br />

— Heureusement que je suis là, dit Chân-hiên-jîn ; il n’y a rien à<br />

craindre.<br />

Chân-hiên-jîn resta encore assis quelques instants. Comme il voulait<br />

consulter là-dessus avec sa fille, il copia aussitôt <strong>les</strong> <strong>deux</strong> pièces de<br />

vers et s’en retourna.<br />

Dans ce moment, Chân-taï, à force de penser avec amour au jeune<br />

étudiant qu’elle avait vu au bas du pavillon, avait conçu un profond<br />

chagrin et était tombée malade. Quand elle eut vu l’affliction de son<br />

père et de sa mère, elle fit un effort pour se lever et leur dit qu’elle se<br />

trouvait un peu mieux ; mais, en réalité, mille pensées, mille soucis<br />

assiégeaient son âme, et elle ne pouvait <strong>les</strong> dissiper. Dans ce moment,<br />

Ling-kiang-sioué se trouvait auprès d’elle et tâchait de la consoler,<br />

lorsque soudain elle vit entrer Chân-hiên-jîn.<br />

— Chère enfant, lui demanda-t-il, éprouves-tu maintenant un<br />

peu de soulagement ?<br />

— Il me semble, répondit-elle, que je me trouve un peu mieux.<br />

— En ce cas, dit Chân-hiên-jîn, je voudrais consulter avec toi sur<br />

une affaire extraordinaire.<br />

— Qu’y a-t-il d’extraordinaire ? demanda Chân-taï ; veuillez, mon<br />

père, me l’apprendre ; rien ne vous en empêche.<br />

— p.489 Tout à l’heure, dit-il, comme je me promenais dans le<br />

couvent de Tsié-în, le bonze Pou-hoeï m’a appris qu’il y avait<br />

<strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> étudiants qui voulaient venir composer avec toi pour<br />

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