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les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

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Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

— S’il en est ainsi, dit Yên-pé-hân, que peut-on y faire ?<br />

— Tout en marchant, répondit Youên-în, j’ai trouvé un bon<br />

moyen.<br />

— Quel moyen ? demanda Yên-pé-hân.<br />

— p.306 Quoiqu’il ait l’air d’un fou, répondit Youên-în, il aime le<br />

talent autant que sa vie. Il suffit de prononcer le mot de talent<br />

pour le mettre en campagne.<br />

Alors s’approchant de l’oreille de Yên-pé-hân :<br />

— Il n’y a pas d’autre moyen, lui dit-il, que de faire ceci et cela.<br />

— Eh bien ! dit Yên-pé-hân en souriant, essayons de votre<br />

moyen.<br />

Aussitôt il chargea un de ses amis intimes d’aller faire toutes <strong>les</strong><br />

dispositions nécessaires.<br />

Revenons maintenant à P’ing-jou-heng. Quand il eut vu que Youên-<br />

în était parti, il en fut ravi au fond du cœur. « Si je n’avais pris, dit-il,<br />

ce ton méprisant, il serait encore venu ici m’obséder et m’ennuyer. Hier,<br />

il m’a mis dedans, mais à l’avenir, je m’en souviendrai. Il ne convient<br />

pas de franchir, à la légère, le seuil des hommes riches et nob<strong>les</strong>. Il<br />

vaut mieux vivre dans l’isolement et mourir seul. Si la soif des richesses<br />

et des honneurs me faisait lier amitié avec ces hommes riches et<br />

nob<strong>les</strong> 325 , ne serait-ce pas ravaler la dignité des lettres ? »<br />

Charmé de sa résolution, il but seul une bouteille de vin. Il récita<br />

encore une fois <strong>les</strong> vers que Ling-kiang-sioué avait écrits sur le mur 326 ;<br />

puis il alla prendre du repos.<br />

Le lendemain, vers midi, il vit arriver un de ses amis intimes nommé<br />

Ki-tching, qui venait lui rendre visite. Il lui offrit un siège et le retint à<br />

causer.<br />

Ki-tching l’interrogea tout à coup.<br />

— Ces jours derniers, lui dit-il, M. Youên-chi-kiao 327 est-il venu<br />

vous voir ?<br />

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