les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

Les deux jeunes filles lettrées
Comme elle n’avait pas rencontré Tsîng-liên 467 et se trouvait
fort loin de Siang-jou 468 ,
Elle n’avait aucune raison de salir avec le fard et la céruse le
réservoir de l’encre 469 .
Composé avec un sentiment pénible par Tchao-tsong de Yun-kiên.
p.487
Voici la seconde pièce de vers :
A quelle famille appartient cette jeune fille aux cheveux
flottants,
Qui, ayant dérobé les couleurs du ciel, étale ses sourcils peints ?
Si vous voulez voir ceux qui président aujourd’hui à la
littérature,
Il faut revenir à notre étang du phénix 470 .
Composé sur les rimes précédentes par Tsien-hong, de Lo-yang.
Après avoir lu ces vers, Chân-hiên-jîn les relut une seconde fois. Il
était secrètement ému de joie et d’admiration. Il se tourna vers Pou-
hoeï et lui dit :
— Bien que le ton de ces jeunes gens respire une folle témérité,
leurs idées poétiques sont pleines de pureté et de fraîcheur.
Pourrait-on savoir quel est leur âge ?
— Ils n’ont pas encore vingt ans, répondit Pou-hoeï.
— Puisqu’ils voulaient, dit Chân-hiên-jîn, disputer à ma fille la
palme du talent, pourquoi sont-ils partis ?
— Je leur ai dit, répliqua Pou-hoeï, que mademoiselle était
malade, et qu’il lui serait impossible de recevoir personne ; voilà
pourquoi ils s’en sont retournés. Ils ont dit qu’ils reviendraient
dans deux jours.
— S’ils reviennent, reprit Chân-hiên-jîn, il faut absolument que
vous les ameniez pour qu’ils me rendent visite.
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