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les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

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Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

Docile à ses ordres, le domestique se rendit au couvent et<br />

interrogea Pou-hoeï.<br />

— Il y a déjà longtemps qu’ils sont partis, leur répondit le<br />

religieux, mais au moment de se retirer, ils ne m’ont pas dit un<br />

seul mot ; seulement ils ont ajouté <strong>deux</strong> pièces de vers à la suite<br />

de ceux qu’ils avaient écrits dernièrement ; après quoi ils se sont<br />

éloignés.<br />

Le domestique copia aussitôt ces vers et vint rendre réponse à<br />

Chân-hiên-jîn. Celui-ci, <strong>les</strong> ayant lus, alla lui-même <strong>les</strong> montrer à sa<br />

fille et à Ling-kiang-sioué.<br />

— Je craignais, leur dit-il, qu’ils ne fussent partis précipitamment<br />

par suite de quelque mécontentement ; mais en voyant ces vers<br />

où ils vous comblent de respects et d’éloges, je suis tenté de<br />

croire que c’est un sentiment de honte qui <strong>les</strong> a poussés à partir<br />

sans dire adieu.<br />

— Non seulement, dit Chân-taï, ces <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> gens possèdent<br />

un talent supérieur, mais ils savent se dépouiller de tout amour-<br />

propre pour rendre hommage au vrai mérite ; il serait bien<br />

difficile de trouver leurs pareils.<br />

— Cela serait impossible, reprit Ling-kiang-sioué ; ils sont<br />

également doués d’un talent du premier ordre.<br />

Chân-hiên-jîn, voyant que sa fille et Ling-kiang-sioué <strong>les</strong> louaient<br />

d’une voix unanime, appela un autre domestique et lui parla ainsi :<br />

— MM. Tchao et Tsiên, de p.536 Song-kiang, qui sont venus tout à<br />

l’heure composer ici, demeurent en ville chez le comte de Liu,<br />

près de la rivière P’ao-tseu. Prenez ces cartes de visite, et allez<br />

<strong>les</strong> inviter de ma part ; j’ai besoin de causer avec eux.<br />

Le domestique ayant reçu cette commission, se leva le lendemain de<br />

bonne heure et se rendit en effet à la maison du comte de Liu, près la<br />

rivière P’ao-tseu, pour y prendre des informations. Or, comme Yên-pé-<br />

hân avait eu soin de donner une fausse adresse, il lui fut impossible de<br />

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