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les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

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Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

Chân-taï consulta ensuite avec Ling-kiang-sioué.<br />

— Pour le moment, dit-elle, ne parlons pas des vers envoyés par<br />

votre honorable père ; voyons un peu comment Tchang s’y<br />

prendra pour venir faire sa demande.<br />

Laissons <strong>les</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> conférer ensemble dans l’appartement<br />

intérieur, et revenons à Tchang-în. Quand il vit que la lettre de Ling-sîn<br />

avait été remise à sa destination, il se figura qu’elle avait produit son<br />

effet. Quelques jours après, il expliqua son projet à son père, qui<br />

envoya sur-le-champ un nommé Sun, président du tribunal des p.413<br />

rites, pour porter une demande de mariage à Chân-hiên-jîn. Celui-ci,<br />

voyant que sa fille avait déjà seize ans et qu’elle était en âge de se<br />

marier, se garda de repousser cette proposition. Il se contenta de lui<br />

répondre :<br />

— Ma fille ayant quelques talents qui l’ont fait remarquer de<br />

l’empereur, il faut absolument que le mérite littéraire du jeune<br />

homme aille de pair avec le sien ; c’est alors seulement que<br />

j’oserai recevoir vos avances. Si le noble fils du seigneur Tchang<br />

possède en réalité un talent remarquable, je le prie de venir me<br />

faire une visite ; je jugerai alors si je puis lui donner mon<br />

consentement.<br />

Le président Sun rapporta cette réponse à Tchang-în, qui fut ravi de<br />

joie et voulut y aller de suite. Ce qu’ayant appris Song-sîn, il en fut<br />

vivement troublé et l’arrêta tout court.<br />

— Il ne faut pas y aller, il ne faut pas y aller, lui dit-il ; car une<br />

fois que vous vous serez montré, il vous refusera nettement.<br />

— Pourquoi cela ? demanda Tchang-în.<br />

— Ne connaissez-vous pas, dit Song-sîn, le caractère de<br />

mademoiselle Chân ? Elle est douée d’un talent élevé et d’une<br />

vue perçante. Si vous n’y allez pas, son père dira que vous êtes<br />

le fils du président du ministère de la magistrature, et de plus<br />

que la personne qui a fait la demande a hautement vanté votre<br />

mérite. Peut-être que votre union sera favorisée du Ciel, et que,<br />

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