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les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

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Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

ting, et que Wang, le président des examens, combla d’éloges et<br />

de félicitations.<br />

En entendant ces paro<strong>les</strong>, Song-sîn lui dit d’un ton respectueux :<br />

— C’est donc vous qui êtes Monsieur Yên-pé-hân? Il y avait bien<br />

longtemps que j’aspirais à vous voir.<br />

Puis, s’avançant vers lui, il fit une profonde révérence que Yên-pé-<br />

hân lui rendit à la hâte en disant :<br />

— Monsieur Song, vous êtes un des premiers poètes de l’empire ;<br />

je vous ai manqué de respect.<br />

A ces mots, il compléta son salut.<br />

Song-sîn était sur le point d’engager la conversation, lorsque, tout à<br />

coup, on entendit au bas de la forêt des cris de satellites qui écartaient<br />

la foule sur la route. On sut bientôt que c’était le préfet Yên qui arrivait.<br />

Toute la société fut en émoi et voulut aussitôt se retirer. Song-sîn, se<br />

tournant vers Yên-pé-hân, se contenta de lui dire p.333 qu’il irait le<br />

saluer un autre jour, pour lui témoigner tout son respect. Yên-pé-hân le<br />

salua alors en levant <strong>les</strong> mains ; puis, avec P’ing-jou-heng, Youên-în et<br />

Ki-tch’ing, il descendit du pavillon et s’éloigna.<br />

Revenons maintenant à Song-sîn. Lorsqu’il était à Yang-tchéou,<br />

Ling-kiang-sioué avait démasqué son ignorance en présence du docteur<br />

Tao et du licencié Liéou. La nouvelle de cet affront s’étant répandue, il<br />

devint pour tout le monde un objet de plaisanterie et de risée. Il sentit<br />

bien qu’il ne pouvait plus se maintenir en cet endroit. Songeant alors à<br />

Yên-wên-ou, préfet de Song-kiang, avec qui il avait eu, autrefois,<br />

quelques relations d’amitié, il se hâta d’aller le trouver. Le préfet Yên<br />

n’avait pas oublié qu’il avait attiré jadis à Song-sîn une rude<br />

bastonnade infligée par ordre impérial ; aussi le reçut-il de la manière<br />

la plus affectueuse. C’est pourquoi Song-sîn se remit à prendre de<br />

grands airs et à capter l’amitié d’une foule de gens en se donnant lui-<br />

même le titre de poète. Ce jour là, le préfet Yên l’avait invité à venir au<br />

village de Thsiên-liéou pour entendre le chant des loriots. Voilà<br />

pourquoi il avait pris <strong>les</strong> devants avec Tchang-în et s’était justement<br />

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