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les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

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p.583<br />

Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

CHAPITRE XIX<br />

UNE CIRCONSTANCE EXTRAORDINAIRE<br />

DÉCIDE LEUR MARIAGE<br />

Dès que Yên-pé-hân eut été admis à concourir pour la licence<br />

et qu’il eut fait recevoir P’ing-jou-heng au collège impérial, il<br />

l’accompagna aussitôt à Nan-king, pour subir l’examen provincial 592 . En<br />

fait de talent, on ne tient aucun compte de l’ âge : c’est le plus<br />

intelligent qui obtient le premier rang. Après qu’ils eurent passé <strong>les</strong><br />

trois examens 593 , leurs compositions parurent d’une beauté<br />

admirable 594 . Il n’y eut personne qui n’en fit le plus pompeux éloge. Le<br />

jour où l’on publia <strong>les</strong> nominations, on vit Yên-pé-hân briller tout au<br />

haut de la liste et le premier en p.584 tête, avec le titre de Kiaï-<br />

youen 595 ; P’ing-jou-heng avait obtenu le sixième rang, avec le titre de<br />

Ya-koueï 596 . Ce succès remarquable, qu’ils avaient mérité dans la fleur<br />

de la <strong>jeunes</strong>se, était encore rehaussé par leur tournure distinguée et <strong>les</strong><br />

agréments de leur figure. Lorsqu’ils furent revenus du banquet des<br />

licenciés 597 et qu’ils eurent rendu visite au président du concours et<br />

aux examinateurs, il n’y eut personne qui ne leur prodiguât des éloges<br />

et des marques d’estime. Tout le monde était ravi de joie. Les<br />

magistrats qui avaient des fil<strong>les</strong> à marier venaient <strong>les</strong> prier de devenir<br />

leurs gendres. A peine en avaient-ils refusé un, qu’ils en éconduisaient<br />

un autre. Comme ces refus continuels leur étaient devenus<br />

insupportab<strong>les</strong>, dès que leurs affaires furent terminées, ils s’en<br />

retournèrent ensemble dans la ville de Song-kiang, mais ils y furent en<br />

butte à des obsessions du même genre. Yên-pé-hân consulta alors avec<br />

P’ing-jou-heng.<br />

— Il vaut mieux, dit-il, nous rendre de bonne heure à la<br />

capitale ; c’est le seul moyen d’éviter toutes ces discussions.<br />

466<br />

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