les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

Les deux jeunes filles lettrées
— S’il s’agit, dit-il, de celui qui a obtenu les titres de Hoeï-
youên et de Thân-hoa, ce serait P’ing-jou-heng.
— C’est justement lui, répondit Ling le richard.
En entendant ces paroles, Chân-hiên-jîn regarda Ling-kiang-sioué,
et riant aux éclats :
— Quelle merveille ! quelle merveille ! s’écria-t-il. La personne
avec qui P’ing-jou-heng disait avoir été fiancé à Yang-tcheou, et
qui était la cause de ses refus opiniâtres, c’est justement vous.
— Excellence, demanda vivement Ling le richard, pourquoi riez -
vous aux éclats et criez-vous merveille ?
— Cher monsieur, répondit Chân-hiên-jîn, vous ne savez donc
pas que l’époux choisi par l’empereur pour votre fille, est
précisément P’ing-jou-heng ? Dites-moi un peu s’il n’y a pas là
de quoi rire aux éclats et crier merveille ?
A ces mots, Ling le richard et Ling-kiang-sioué s’abandonnèrent tous
deux aux transports de leur joie.
Le lendemain, de bonne heure, Chân-hiên-jîn s’empressa d’envoyer
un messager à Wang-kouên pour l’informer de cette découverte. De
son côté, Wang-kouên vint trouver Chân-hiên-jîn, et l’instruisit de sa
rencontre avec le préfet dans la salle d’audience du palais, ainsi que
des détails qu’il avait appris de sa bouche. Ce fut de part et d’autre un
grand sujet de joie, mais Yên-pé-hân et Chân-taï ressentaient au fond
du cœur une certaine contrariété.
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Wang-kouên présenta un rapport où il exposa toutes les
circonstances de cette affaire. L’empereur en éprouva un redoublement
de joie.
— Puisque Téou-koué-i, dit-il, a été le premier entremetteur,
j’ordonne qu’il reprenne sa charge primitive, afin qu’il me
seconde dans mes projets.
Par suite de ces événements, il donna à Yên-pé-hân et à P’ing-jou-heng
une vaste maison où ils pussent demeurer ensemble. Il chargea le
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